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échos d’une France confinée, 28e jour

La vie chacun chez soi: du diocèse de Rouen aux dédales de la Bibliothèque Nationale, échos d’une France sous cloche, en ce lundi de Pâques, 28e jour de confinement.

. L’amour déconfiné avec ou sans attestation

Dans le Doubs, deux couples ont été surpris ces derniers jours en pleins ébats amoureux dans leur véhicule par des patrouilles de gendarmes.

Le premier couple avait garé sa voiture discrètement dans la forêt de Mathay. L’homme et la femme ont tous deux présenté une attestation dérogatoire de déplacement dûment remplie: lui avait coché la case « exercices physiques », elle la case « courses de première nécessité ».

Ils ont écopé chacun d’une amende de 135 euros.

Même sanction pour un jeune couple, découvert en fâcheuse position dans une voiture stationnée tout près de l’aérodrome de Courcelles-les-Montbéliard. Les amoureux n’avaient en revanche pas pris la peine de remplir le document obligatoire. Le jeune homme a proposé de payer les deux amendes.

. Messe itinérante

A Rouen, depuis le début du confinement, le curé Geoffroy de la Tousche et son acolyte François-Xavier Henry célèbrent chaque jour la messe dans des lieux inhabituels, en dehors de leurs églises fermées au public: ferme, menuiserie, ring pour mettre « le virus K.O. », boulangerie, école, supermarché…

Les cérémonies sont retransmises sur deux chaînes Youtube du diocèse.

« C’est une forme de bénédiction pour ce monde du travail qui est chamboulé par l’épidémie, qui est à l’arrêt, ce qui provoque des questionnements énormes pour les chefs d’entreprise, catholiques ou non. Je leur apporte un encouragement en leur montrant qu’on ne les oublie pas », explique à l’AFP Geoffroy de la Tousche, content de voir que 300 personnes se connectent chaque jour pour suivre la messe en ligne, contre quelques dizaines en temps normal.

. Lapins de bibliothèque

Plus de six millions de documents et quelques oeufs pour s’occuper en famille pendant plusieurs heures ou peut-être même toute une vie.

Gallica, le fond numérique de la Bibliothèque Nationale de France propose cette semaine « une chasse aux oeufs » virtuelle, « y compris, et surtout, les mieux cachés », dans les dédales de ses fonds numérisés.

Des dizaines d’internautes, certains bien rompus aux techniques de documentation, ont farfouillé, par mots-clés, supports, époques (publicité, recette, planches naturalistes, estampes exotiques) tout ce qui pouvait contenir des traces d’oeufs et on posté la récolte sur les réseaux sociaux sous le mot-dièse : #oeufsconfinés

. La Croix-Rouge cambriolée

La Croix-Rouge dénonce « un acte lamentable » en Haute-Savoie, où un de ses camions logistique, utilisé quotidiennement pour ravitailler ses différents points d’intervention et déployer des centres d’accueil, a été vandalisé et du matériel dérobé : cinq cartons de kits d’hygiène, cinq tentes (4,5 x 3 m), six lits de camps, une bouilloire, un carton de couvertures de survie… pour un préjudice de plusieurs milliers d’euros selon l’organisation.

Pour la Croix-Rouge, qui a porté plainte à la gendarmerie, « l’analyse est simple : les malfrats étaient certainement à la recherche de masques et de gants, matériel qui n’est pas stocké dans les véhicules ».

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