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Des dizaines de personnes tuées dans des attaques présumées de milices dans l’est de la RD Congo

Plus de deux douzaines de personnes ont été tuées lors de deux attaques distinctes dans l’est de la République démocratique du Congo, une région en proie à la violence des milices, ont annoncé mercredi des responsables.

« Des assaillants du CODECO ont attaqué les habitants du village de Koli alors qu’ils dormaient, tuant 22 civils », a déclaré Adel Alingi, chef de la région administrative de Djugu dans la province d’Ituri, faisant référence à un groupe armé ciblant la communauté ethnique Hema.

Le raid a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.

« Tous (des morts) appartenaient à la communauté hema », a déclaré Alingi à l’AFP, ajoutant que le motif de l’attaque n’était toujours pas clair.

« Les habitants du village ont fui pour sauver leur vie », a-t-il expliqué.

Lors de la deuxième attaque mardi, deux soldats, un civil et cinq membres des milices des Forces démocratiques alliées (ADF) ont été tués à Beni, dans la province voisine du Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP le porte-parole régional de l’armée, Anthony Mualushayi.

Le CODECO – dont le nom officiel est Coopérative pour le développement du Congo – est une secte politico-religieuse armée en Ituri issue de l’ethnie lendu.

Le conflit entre les Lendu, principalement des agriculteurs, et les Hema, éleveurs et commerçants, a une longue histoire dans la province riche en or et en pétrole.

Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées entre 1999 et 2003. Selon l’ONU, la plupart des victimes ont été ciblées parce qu’elles étaient hema.

Le conflit a ravivé ces dernières années.

Plus de 700 personnes ont été tuées en Ituri depuis la fin de 2017, selon un rapport de l’ONU en janvier, ajoutant que certains des décès pourraient constituer un « crime contre l’humanité ».

Les ADF ont commencé comme un groupe rebelle d’origine islamiste en Ouganda qui s’opposait au président Yoweri Museveni.

Il est ensuite retombé au Nord-Kivu, province frontalière de la RD Congo avec l’Ouganda, pendant les guerres du Congo des années 1990.

Depuis octobre 2014, le groupe est accusé d’avoir tué plus de 1 000 civils.

Des centaines de personnes sont mortes dans une saignée qui a commencé en octobre dernier, en représailles apparentes pour une offensive de l’armée contre les ADF.

L’armée a revendiqué une série de succès, affirmant qu’elle a « détruit tous les bastions des ADF » dans la forêt et la jungle autour de Beni, et tué cinq des six chefs rebelles connus.

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