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l’hôpital militaire de campagne réduit sa capacité d’un tiers

Une partie de l’hôpital de campagne des armées déployé au pied de l’hôpital civil de Mulhouse pour le soulager face à l’épidémie de Covid-19 a commencé à être démontée vendredi, afin de ramener sa capacité de 30 à 20 lits en raison de l’amélioration de la situation, a-t-on appris samedi auprès des armées.

« Nous avons déséquipé la travée 1, qui correspond à un module de 10 lits de réanimation de l’Elément militaire de réanimation (EMR) du Service de santé des armées, le démontage est encore en cours », a indiqué samedi matin à l’AFP le lieutenant Lucie.

Cet hôpital de campagne d’une capacité initiale de 30 lits avait accueilli son premier patient le 24 mars, alors que les services de réanimation du Groupe hospitalier régional de Mulhouse Sud Alsace (GHRMSA) étaient saturés.

« Il ne s’agit pas de démanteler l’EMR mais de l’adapter aux besoins », en bonne intelligence avec les autorités sanitaires, a insisté une source au ministère des Armées, soulignant que 13 lits de l’EMR restaient occupés, sur les 20 qui restent « pleinement opérationnels ».

En tout, 43 patients ont été soignés dans cet hôpital de campagne depuis son déploiement.

Après désinfection et biodécontamination, la travée de 10 lits « pourra être réaffectée à des besoins plus prégnants que ceux qui existent à Mulhouse », mais sa destination, en métropole ou en outre-mer, est encore inconnue, a précisé cette source.

Constitué à partir d’éléments habituellement utilisés lors d’opérations extérieures pour des actes de soins de chirurgie de combat, cet équipement a été déployé pour la première fois sur le territoire national pour soigner des malades civils en situation de détresse respiratoire aiguë dans le cadre de l’épidémie de coronavirus, dont le Haut-Rhin constitue un des principaux foyers français.

A plein régime, l’hôpital de campagne mobilisait 90 membres du Service de Santé des Armées et 30 autres militaires chargés de la logistique.

Depuis la fin du mois de mars, la situation s’est sensiblement améliorée dans le département et l’hôpital prépare aujourd’hui « son plan de sortie de crise », selon un communiqué diffusé vendredi.

Le nombre d’appels au Samu est ainsi passé le 15 avril pour la première fois depuis sept semaines en-dessous du seuil des 500, ce qui équivaut à un retour à la normale, souligne ce communiqué.

Depuis le début de l’épidémie, le GHRMSA a pris en charge plus de 1.800 patients en lien avec le Covid-19 et 465 d’entre eux sont décédés.

En dépit de la présence de l’EMR, 163 patients du GHRMSA ont dû être transférés vers d’autres hôpitaux moins engorgés, parfois à l’autre bout de la France ou dans les pays frontaliers, et 21 d’entre eux sont décédés.

Malgré l’amélioration de la situation, l’hôpital souligne qu’il continue à avoir de gros besoins de renforts humains, essentiellement d’infirmiers et d’aides-soignants, alors que son personnel est épuisé et que les arrêts maladie se multiplient.

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