Pour cacher le nombre réel de victimes, le régime clérical ne divulgue pas le nombre de morts de chaque province séparément, ce qui a suscité la colère du conseil municipal de Téhéran. La conseillère de Téhéran Nahid Khodakarami a déclaré à l’agence semi officielle Fars, dépendant des pasdarans, que « le trafic de Téhéran a beaucoup augmenté et nous pourrions à nouveau être confrontés à un pic d’épidémie de coronavirus d’ici le mois de mai. Nous insistons toujours pour que les chiffres de la capitale soient publiés séparément. Nous avons besoin de connaître les chiffres des nouveaux cas d’infection, des décès, et même de ceux qui sont dans un état critique. Pour planifier et comprendre quelles sont les priorités la semaine prochaine ou le mois prochain, et où il faut se concentrer, l’administration de la ville doit mieux connaître le mouvement du virus à Téhéran. »
Bijan Soleimanpour, adjoint aux affaires politiques et de sécurité du gouvernorat de Qom, a déclaré dans un commentaire publié aujourd’hui par le quotidien Vatan-e Emrouz : « les lits d’hôpitaux de Qom ont récemment connu une augmentation approximative du nombre de patients atteints de coronavirus, et en cas de négligence, une deuxième vague de la maladie pourrait commencer à Qom. »
Pendant ce temps, Alaeddine Boroujerdi, député du Majlis et proche du guide suprême Ali Khamenei, a défendu les chiffres officiels sur le coronavirus lors de la séance parlementaire d’aujourd’hui et a déclaré à la radio Farhang : « les chiffres officiels sont publiés. Le chef de la commission de la santé du conseil municipal de Téhéran a annoncé que « le ministère de la santé fabrique des chiffres quotidiens et, de cette façon, joue avec la vie des gens », ce qui n’est pas du ressort du conseil municipal. Mme Zahra Sadre-Azam, membre du conseil municipal de Téhéran, affirme que le nombre de morts est bien plus élevé que les chiffres officiels. Je pense que de tels propos sont irresponsables. Je regrette ce qui a été dit, et le conseil municipal de Téhéran doit en assumer la responsabilité. »
Les inquiétudes concernant les conséquences de l’épidémie de coronavirus et la nécessité d’allouer des fonds venant de fondations contrôlées par Khamenei pour contrer l’épidémie se font de plus en plus entendre. Le quotidien officiel Setareh Sobh a écrit : « les décideurs économiques doivent penser à l’inflation de 40 % du pays, qui pourrait augmenter après la crise (du coronavirus) … il semble que le taux d’inflation inquiétant du pays soit encore plus dangereux que le coronavirus. »
Le chargé d’affaires de l’ancien régime au Royaume Uni, Seyed Jalal Sadatian, et ancien député au Majlis, a déclaré au quotidien d’Etat Arman : « non seulement le gouvernement mais aussi d’autres parties du système, comme Astan-e Qods Razavi et la Fondation des Déshérités, le Siège de l’application de l’ordre de l’imam Khomeiny, et l’Etat-major des forces armées, doivent venir en aide à la nation et apporter leurs ressources. »
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