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échos d’une France confinée, 41e jour

La vie chacun chez soi: d’un éphémère instant d’insouciance dans la capitale à un réanimateur rémois qui s’improvise chanteur, échos d’une France sous cloche dimanche, au 41e jour du confinement.

. « Laissez-moi danser »

Des couples qui dansent, hilares, sur « Laissez-moi danser » de Dalida, à fond la sono. Diffusée sur les réseaux sociaux, la scène qui s’est déroulée samedi vers 20H00 au pied d’un immeuble du quartier Montmartre (XVIIIe arrondissement) donne des airs de bal de 14 juillet à un Paris pourtant confiné.

Sur les images, on voit également deux véhicules de police mettre fin aux trémoussements des dizaines de badauds et riverains.

Selon une source policière, la foule s’est dispersée d’elle-même et aucune verbalisation n’a été dressée. L’organisateur de l’événement, qui chaque samedi diffusait de la musique destinée à son voisinage depuis son balcon, s’est engagé à y mettre fin, « conscient de ses effets négatifs » sur le confinement, a commenté la source policière.

. Médecin chanteur

Le Pr Beny Charbit, anesthésiste-réanimateur qui s’est occupé de patients atteints du Covid-19 au CHU de Reims, a composé une chanson au piano pour remercier et rendre « hommage à ceux qui à 20H00 applaudissent ».

« Les battements », qu’il interprète avec la chanteuse Julie Jacquot, chacun chez soi, est née de « l’émotion ressentie en entendant les gens applaudir ».

« On a l’impression d’avoir le peuple derrière nous. Ils nous soutiennent, j’avais envie de les en remercier », explique le médecin, qui a composé le morceau après une journée « éprouvante » à lutter contre le Covid.

. « Monde du dessous »

Vidés par le confinement, les restaurants d’entreprise du quartier d’affaires de La Défense (Hauts-de-Seine), normalement fréquentés quotidiennement par 200.000 employés, ont fait don de leurs denrées alimentaires périssables.

Quinze tonnes de nourriture ont ainsi été collectées par le réseau d’associations Solidarité La Défense. Elles vont servir à distribuer « 10.000 repas » aux plus démunis, notamment aux centaines de SDF qui trouvent refuge dans les sous-sols du quartier d’affaires, selon Valérie de Margerie, qui dirige Le chaînon manquant, l’une de ces associations.

« A La Défense, vous avez le monde du dessus et le monde du dessous », note Marie-Célie Guillaume, à la tête de l’établissement public qui gère et anime le quartier. « C’est le raccourci du capitalisme ici: vous avez le capitalisme (…) triomphant, symbolisé par ces tours qui montent dans le ciel et puis en dessous, sous les tours, vous avez les oubliés du capitalisme. En temps normal, (les SDF) trouvent à manger parce qu’il y a beaucoup de commerces et de restaurants d’entreprise », mais « aujourd’hui tout est fermé », dit-elle.

. Pistes cyclables temporaires

La Seine-Saint-Denis a annoncé la création le mois prochain d’un « réseau structurant » de 60 km de pistes cyclables temporaires, afin de désengorger les transports publics et minimiser le risque de contamination.

« Compte tenu des enjeux sanitaires que nous connaissons, beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens souhaiteront sans doute privilégier le vélo au sortir du confinement, notamment pour revenir au travail », explique le président du conseil départemental Stéphane Troussel.

burs-sha/jt/mm

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