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une saison blanche, sans champion ?

Stop ou encore ? Le rugby français doit trancher: les présidents des clubs du Top 14 et Pro D2, réunis mercredi en fin de journée au lendemain des annonces gouvernementales, ont accompli un pas supplémentaire vers l’arrêt de la saison 2019-2020.

Les 30 patrons des clubs professionnels français se sont rangés derrière l’avis de la LNR, qui penchait depuis la veille vers la fin de la saison actuelle.

Mais cette option passera un test important jeudi avec une réunion décisive entre la Ligue, la Fédération et le ministère des Sports.

La déclaration du Premier ministre, mardi, a douché les derniers espoirs de ceux qui espéraient revoir du rugby cet été: tous « les événements qui regroupent plus de 5.000 participants » ne « pourront se tenir avant le mois de septembre », a ainsi indiqué Edouard Philippe.

Résultat: le scénario d’une reprise fin août, un temps évoqué par la Ligue nationale de rugby, semble dépassé.

« Le bureau évoquera avec les présidents de clubs de Top 14 et Pro D2, dont la réunion est prévue demain (mercredi, NDLR) après-midi, l’impact des principes présentés par le Premier ministre sur le scénario 2 qui prévoyait l’organisation de phases finales fin août pour clôturer la saison 2019-2020 avant le démarrage de la saison 2020-2021 », a justement expliqué la LNR dans un communiqué publié dans la soirée.

La Ligue a donc discuté avec les présidents des clubs professionnels pour valider l’hypothèse redoutée depuis le début du confinement: la saison blanche.

Selon les informations de l’AFP, c’est en effet la tendance qui domine parmi les acteurs du rugby français. Plutôt que de jouer des phases finales à huis clos, au terme d’une saison tronquée, avec des effectifs chamboulés, Ligue et clubs penchent clairement vers une annulation de la saison actuelle.

La principale interrogation réside autour de l’attribution du titre de champion. L’Union Bordeaux-Bègles, large leader avec huit points d’avance sur son dauphin Lyon, laisse entendre qu’elle n’accepterait pas un titre au rabais.

– Et le Brennus ? –

« En n’ayant joué que 17 journées, on ne demandera rien », avait d’ailleurs expliqué le président du club girondin Laurent Marti sur RMC il y a quelques semaines. « On ne le demandera pas. Et si on nous le propose, on réfléchira à l’accepter ou pas. Ce n’est pas sûr. »

Si la fin de saison est actée, les clubs devraient également avaliser l’absence de mouvement entre le Top 14 et la Pro D2 (montées/descentes). Cette décision devra être validée par le comité directeur de la LNR, organisé à une date ultérieure.

Une fois sifflée la fin de la saison, l’exercice 2020-2021 s’annonce déjà compliqué. « Si on décide de s’engager dans la nouvelle saison, il faut qu’on puisse le faire avec un certain nombre de garanties, notamment sur la tenue des matches et l’économie », a confié à l’AFP Thomas Lombard, directeur général du Stade français.

« Les clubs vont être en survie pendant les quatre prochains mois: on n’a pas eu de rentrées financières depuis le mois de mars. Il y a certes des mesures d’aides du gouvernement mais on a quand même des charges qui tombent, à commencer par les salaires des joueurs, du personnel administratif… », a ajouté l’ancien international.

Même son de cloche du côté de Montpellier. « Je n’ai pas de parti pris mais tout porte à croire qu’on va partir sur une nouvelle saison », a estimé l’entraîneur du MHR Xavier Garbajosa.

Ce dernier envisage une équation très compliquée: « Entre les matches de l’équipe de France à rattraper, les phases finales de Coupe d’Europe, les tournées d’été qui n’auraient pas lieu… ça va faire pas mal de matches à caser! »

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