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A Neuchâtel, la messe célébrée en ligne et les paroissiens présents… en photo

Dans la basilique de la ville suisse de Neuchâtel, la messe se célèbre en ligne sur Facebook et les paroissiens sont bien présents sur les bancs… mais en photo.

Près du lac qui borde cette cité de l’ouest du pays, l’orgue de Notre-Dame de l’Assomption, également surnommée l’église rouge, résonne à l’heure de l’office mais l’accès à l’édifice est fermé.

Les événements publics, qu’ils soient culturels ou cultuels, sont interdits en Suisse depuis l’entrée en vigueur en mars de mesures destinées à endiguer la propagation du nouveau coronavirus.

Les croyants de ce pays à majorité protestante, comme des centaines de millions de croyants à travers le monde, ne peuvent communier ensemble en leur lieu habituel de prière.

– « En ces temps difficiles » –

Pour eux, l’abbé Vincent Marville a voulu maintenir le service dominical.

Il s’est peu à peu initié à la messe en ligne et pour le jour de Pâques, un paroissien, lui a fait la surprise de réunir quelque 400 portraits de fidèles, imprimés en format A4 et de les installer sur les bancs de la basilique.

« A coup sûr, ces gens qui sont là sur ces bancs, ils ne sont pas là par hasard (…). Ces portraits nous disent vraiment une unité, une confiance, une force de la communauté, avant, pendant, après le virus, ça tient », assure l’abbé à l’AFP autorisée à assister à l’office.

Outre l’abbé, étaient présents un autre prêtre, l’organiste et le maître de chant, ainsi qu’un paroissien qui accompagnait son fils officiant comme enfant de choeur et sa fille qui a donné plusieurs lectures.

La messe retransmise en direct sur Facebook était filmée par un sacristain grâce à un smartphone stabilisé par un dispositif artisanal de métal et de carton.

« C’est le (lien) local que nous offrons. On fera jamais la messe du pape, il y a la messe de l’évêque aussi qui a lieu même tous les jours. Nous, on diffuse seulement une fois pas semaine mais je crois que dans un réflexe de crise, les gens ont besoin de se replier sur le réseau qui est déjà le leur », explique l’abbé.

Lors de la messe de Pâques, son sermon a enregistré jusqu’à 160 connexions.

Respect des mesures barrière oblige, le prêtre et l’enfant de choeur s’aspergent les mains avec du gel hydroalcoolique au moment de placer l’offrande du pain et du vin sur l’autel, symbolisant le corps et le sang de Jésus-Christ.

Et puis Mathilde, une jeune paroissienne, a lu une intention de prière.

« En ces temps difficiles, Dieu notre père, donne-nous beaucoup de patience afin que nous supportions avec un esprit de sacrifice, d’offrande et d’unité les restrictions imposées à notre vie spirituelle et matérielle, nous te prions », a-t-elle récité.

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