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une joueuse algérienne critique Thiem, Alger dit la soutenir

Les dirigeants algériens ont promis de voler au secours de la joueuse de tennis Inès Ibbou qui a critiqué le N.3 mondial, l’Autrichien Dominic Thiem, pour son refus d’apporter sa contribution à un futur fonds de soutien visant à aider les mal classés, privés de tournois en raison de la pandémie de coronavirus.

« Cher Dominic… Tu sais, dans un pays comme le mien, ce n’est pas facile pour une femme d’être athlète de haut niveau », a écrit Ibbou, 21 ans, dans une vidéo en forme de lettre ouverte à Thiem relayée ce week-end sur les réseaux sociaux.

La jeune sportive, d’origine modeste, y souligne notamment les difficultés à évoluer dans un « pays sans tournoi pro », sans « un seul entraîneur dans le circuit international, sans « sponsor » ou autre soutien financier.

Le ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a alors appelé au téléphone Ines Ibbou, confinée en Tunisie pour, a-t-il réagi lundi sur sa page Facebook, « lui signifier toute la volonté de l’Etat à l’accompagner ainsi que tous les sportifs d’élite et les soutenir en vue de réaliser leurs aspirations et ambitions de se mettre en valeur lors des manifestations sportives internationales et faire honneur à l’emblème national ».

Dimanche, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait tweeté « l’Algérie ne peut se permettre de perdre un talent sportif comme Inès Ibbou qui est jeune et qui a toute une carrière devant elle dans une spécialité où peu d’Algériens excellent », et adressé tout son « soutien » et ses « voeux de succès » à Inès Ibbou.

La jeune Algérienne a réussi son entrée dans le circuit mondial féminin WTA à l’âge de 14 ans seulement, malgré le déficit d’infrastructures et de formateurs dont souffre ce sport dans le pays.

Mais, ex-23e mondiale juniors, Inès Ibbou est aujourd’hui reléguée à la 620e place mondiale du classement WTA.

Finaliste du dernier Open d’Australie, Dominic Thiem s’est désolidarisé de la création d’un fonds de soutien pour aider les joueurs les plus en difficulté (Player Relief Fund), fragilisés par l’arrêt des compétitions provoqué par le Covid-19.

« Beaucoup de joueurs ne placent pas le sport au-dessus de tout et ne vivent pas de manière professionnelle. Je ne vois pas vraiment pourquoi je devrais donner de l’argent à de tels joueurs. Je préfère donner de l’argent aux personnes ou aux organisations qui en ont vraiment besoin », avait-il déclaré fin avril dans une interview au journal autrichien Kronen Zeitung parue dimanche.

Selon la presse spécialisée, Djokovic, en tant que président du Conseil des joueurs de l’ATP, dont font aussi partie Federer et Nadal, a récemment proposé dans un message adressé aux joueurs que les membres du top 100 en simple, et ceux du top 20 en double, contribuent à ce fonds, selon leur classement (de 30.000 dollars pour le top 5 à 5000 dollars pour les joueurs entre la 51e et la 100e place).

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