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Nice, bilan flatteur et perspectives dorées

Nice européen au bout d’un « championnat tronqué » par le coronavirus, le bilan est « flatteur », admet auprès de l’AFP son directeur du football, Julien Fournier, mais l’avenir est radieux avec la puissance financière d’Ineos, le nouveau propriétaire.

– Le bilan: « Ne pas se croire trop beau » –

« Le résultat final est assez flatteur même si nous n’avons pas volé nos points », admet Fournier.

Cinquième grâce à une ultime victoire contre Monaco (2-1), le Gym se retrouve qualifié en Ligue Europa, sauf si Lyon et Saint-Étienne gagnaient tous deux les finales de coupes de la Ligue et de France contre le Paris SG – dans l’hypothèse où elles pourraient se jouer cet été.

« Je ne voudrais pas faire croire à tout le monde, et surtout pas à nos joueurs, que nous avons été la cinquième meilleure équipe de L1. Ce n’est pas la réalité », ajoute le dirigeant.

Il n’oublie pas les « difficultés, manques ou faiblesses », en particulier une certaine inaptitude à tuer une partie. L’OGCN a notamment concédé quatre nuls et une défaite à la maison après avoir ouvert le score.

Le bilan est nettement positif pour l’évolution structurelle du club, selon Fournier. Le Gym a rappelé des anciens à la formation: Manu Pires est revenu à la direction du centre, et Cédric Varrault et Didier Digard, deux anciens capitaines des Aiglons, entraînent des équipes de jeunes.

Enfin la société anonyme a récupéré la préformation et la formation jusqu’aux 13 ans, « un travail invisible mais capital » pour Fournier.

– L’argent: pas de « fantasme Ineos » –

Le rachat du club par Jim Ratcliffe, une des plus grosses fortunes britanniques, fait rêver les Niçois, mais « ceux qui restent sur le +fantasme Ineos+ seront déçus », prévient le directeur du football. Ceux « qui imaginent notre actionnaire rivaliser sur le marché avec le PSG aussi ».

« Notre ambition est toujours sur du moyen terme, celle d’être dans la course pour l’Europe », recadre Fournier.

Il opère un petit retour en arrière, à son arrivée en 2011 avec le président Jean-Pierre Rivère, duo revenu aux affaires en janvier après avoir quitté les précédents actionnaires sino-américain sur un désaccord.

« Nous avançons. En 2011, l’objectif était le maintien. Ensuite, le milieu de tableau. Puis l’Europe régulièrement », résume Fournier.

Ne pas attendre de folies, donc, mais la surface financière du patron d’Ineos a déjà permis d’absorber le manque à gagner dû à la pandémie.

Dans « la crise sanitaire et économique actuelle, c’est une chance fantastique. Avec nos anciens actionnaires, nous serions dans une phase très compliquée d’un point de vue économique et de trésorerie », estime Fournier.

– Le mercato: Nice n’est « plus un supermarché » –

Stable financièrement et européen normalement, Nice a déjà commencé à travailler son mercato, avec « Pat » Vieira, pour une troisième saison sur le banc.

« Patrick sera notre entraîneur la saison prochaine. La question n’est pas en débat, confirme Fournier. Nous sommes sur la même longueur d’ondes, avec la même vision du club et de son développement. »

Côté départs, Nice n’a pas conservé des joueurs prêtés, Adam Ounas (Naples), Moussa Wagué (Barcelone) et Riza Durmisi (Lazio), et laisse filer l’enfant du club Malang Sarr, qui pourrait rejoindre la Bundesliga.

Côté arrivés, Robson Bambu, le défenseur Espoirs brésilien de l’Athletico Paranaense ou Gustavo Assunçao, milieu de terrain brésilien de 20 de Famalicao (Port), intéressent le club, selon la presse lusophone.

Mais les meilleurs coups du Nice version Ineos pourrait bien être de conserver ses perles, son buteur danois et son arrière-ailier algérien.

« Kasper Dolberg sera là à la reprise, Youcef Atal aussi, assure Fournier. Il n’a jamais été question pour eux de départ. Ils sont dans notre démarche. »

Les négociations sont en cours pour conserver le gardien argentin Walter Benitez.

Surtout, « le club est devenu attractif », se félicite Fournier.

« Le changement se mesure aussi au fait qu’avant si nous avons connu des réussites avec Hatem Ben Arfa, Dalbert ou Ricardo Pereira, nous ne pouvions pas les garder. Maintenant, c’est possible. Nous ne sommes plus un supermarché! » se réjouit-il. Désormais Nice « travaille sur trois mercatos. Si un joueur me dit: +Je viens pour me montrer une saison et aller dans un plus grand club+, nous passons à un autre », conclut Fournier. La saison prochaine est pleine de promesses.

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