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Retour prudent à l’Insep pour quelques athlètes

Tout en prudence, une trentaine d’athlètes, négatifs au coronavirus, ont pu retrouver l’Insep et l’entraînement en groupe lundi. Mais à l’image des judokas, qui ne peuvent pas encore se toucher et donc combattre, le retour complet au sport est encore loin.

« On a un peu délaissé la nutrition » pendant le confinement, rigole Axel Clerget, entre deux sessions d’entraînement +cardio+. Pas encore sur le tatami mais en plein soleil, sur le terrain de foot synthétique, le judoka (-90kg) fait partie des trente chanceux de retour « à la maison », à l’Insep, aux portes de Paris.

Loin de la fourmilière qu’il peut être par moment, l’Institut de la haute performance reprend vie. Avec parcimonie. Judokas, pongistes, lutteurs ou haltérophiles… ils sont trente à avoir repris lundi et seront environ le double mardi. Estimer, au-delà, combien d’athlètes pourront y revenir, reste impossible.

Une chose est sûre, « on ne peut pas réintégrer tout le monde d’un bloc, on serait des fous furieux si on faisait ça », explique Ghani Yalouz, directeur de l’Insep, qui précise que « le choix des athlètes (de retour à l’Insep, ndlr), c’est la priorité de (chaque) fédération et de l’ANS (Agence national du sport), qui décident qui sera prioritaire ».

– Vidange, masques et fléchage –

L’Institut du Bois de Vincennes, où s’entraînent environ 800 sportifs en temps normal, a profité du confinement pour rénover certaines installations, vidanger la piscine (ce qui se fait au mois d’août habituellement) et s’adapter à la nouvelle donne sanitaire.

Des fléchages pour séparer le sens de circulation ont été collés au sol et des lingettes et flacons de gel hydroalcoolique sont à disposition, pour par exemple désinfecter la barre d’haltérophilie.

S’ils n’ont pas de masque pendant l’effort, les sportifs en mettent pour se regrouper ou saluer la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, « heureuse d’inaugurer la réouverture de l’Insep ».

« En limitant le nombre à dix et en respectant les mesures de distanciation et les gestes barrière, aujourd’hui tous les sports peuvent reprendre », applaudit la ministre.

Une pratique qui « va évoluer avec l’évolution de la courbe de l’épidémie et de la réglementation », ajoute Roxana Maracineanu, qui vise désormais la prochaine étape du déconfinement, le 2 juin, « pour essayer d’avancer au mieux comme ce sera possible pour autoriser la reprise plus en contact, de manière plus rapprochée ».

– Objectif Tokyo –

Car tous sont impatients de retrouver la pratique réelle. Pour le judo, qui présentait la plus grande délégation en ce jour de reprise, malgré l’absence des multimédaillés Teddy Riner, de retour lundi prochain, et Clarisse Agbegnenou, qui s’était confinée à la Réunion, il faudra encore attendre avant de retrouver le contact avec l’adversaire.

Après avoir passé une batterie de tests médicaux, dont celui au Covid-19, désormais obligatoire, rendez-vous était donc pris lundi au soleil, idéal pour perdre les quelques kilos en trop du confinement.

Sur la piste d’athlétisme, les femmes de l’équipe de France crient pour se parler, distanciation de dix mètres oblige. Sur le terrain de foot, corde à sauter, haltères et autres exercices de musculation: les hommes s’activent, chacun dans son carré, pour appliquer les consignes.

Et s’il n’y a pas de compétition en vue avant l’automne, la motivation est intacte à l’horizon: « Il n’y a qu’une seule date en tête en ce moment: juillet 2021 », quand auront finalement lieu les Jeux olympiques de Tokyo, explique Axel Clerget, qui s’est qualifié, à 33 ans, pour ses premiers Jeux.

« Les JO, c’est la seule chose que j’ai en tête, c’est la seule chose dont on est sûr – et encore il y a un petit doute ». La reprise, tout en prudence.

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