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une « faute criminelle » de relancer l’économie sans sauver le climat

Le député européen EELV Yannick Jadot a estimé lundi que ce serait « une faute politique, voire une faute criminelle » que de vouloir « relancer l’économie », frappée par la crise du coronavirus, « sans sauver l’Humanité, notre santé, notre climat ».

« Des chocs violents sont à venir si nous n’agissons pas », a mis en garde sur France Inter le leader écologiste, défendant un développement économique fondé sur l’innovation concernant la sobriété carbone ou sur les pesticides.

« Nous ne pouvons pas juste relancer le modèle qui nous a amenés dans cette impasse qui ne sauvera aucun emploi et produira des chocs de plus en plus violents », a-t-il également expliqué dans un entretien à Libération, rappelant sa proposition d’organiser un « Grenelle du monde d’après ».

Pour l’eurodéputé, la reconstruction passe également par les territoires. Avec l’expérimentation massive du télétravail, « pourquoi ne pas organiser aujourd’hui, à l’échelle des régions, des négociations entre les entreprises, les syndicats et les régions sur notre rapport au travail et aux transports? », propose-t-il.

En attendant, « tout donne à penser qu’on va avoir beaucoup de faillites, beaucoup de chômeurs à l’issue de cette crise ».

« Sur le chômage partiel, évidement qu’il faut prolonger le dispositif pour certaines entreprises mais ce que nous proposons, nous écologistes, c’est de transformer le chômage partiel en revenu de transition », a-t-il suggéré.

« Il faut un plan massif de transition vers les nouveaux métiers dont nous avons besoin », a-t-il précisé évoquant des formations dans le bâtiment sur « la rénovation thermique ».

Interrogé sur le rétablissement de l’ISF pour financer la relance, Yannick Jadot, a estimé que 3 ou 4 milliards d’euros supplémentaires, ce n’était « pas rien ».

« Nous n’échapperons pas à nous engager dans une réduction massive des inégalités » ce qui « passe aussi par la fiscalité », a-t-il dit. « Il faut que ceux qui ont le plus de moyens contribuent à un partage juste des richesses ».

Interrogé sur son éventuelle participation à un gouvernement d’union nationale face à la crise, le chef de file écologiste, a balayé cette hypothèse qu’il a qualifiée de « casting politique ».

« J’exclus évidemment de participer à une opération de communication. Je suis dans la construction mais dans la clarté et la cohérence, pas la confusion et une forme de grande manipulation politique qui serait le pire pour la démocratie et nous amènerait encore plus vite à Marine Le Pen », a-t-il lancé.

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