in

réouverture de l’usine Renault de Sandouville en Normandie

L’usine Renault de Sandouville (Seine-maritime) a rouvert dans la nuit de jeudi à vendredi, deux semaines après une condamnation pour mesures sanitaires jugées insuffisantes, a constaté une photographe de l’AFP.

« L’ensemble des salariés de l’usine » a repris le travail, à commencer par « l’équipe de nuit » jeudi soir, a-t-on indiqué vendredi à la mi-journée auprès de la direction du groupe qui emploie 1.849 personnes en CDI sur ce site.

L’usine avait fermé ses portes le 7 mai après une décision le jour même du tribunal judiciaire du Havre saisi par la CGT, premier syndicat du site. Les juges avaient condamné en référé la direction à suspendre la production, qui ne permettait « pas d’assurer (…) la sécurité des travailleurs de l’usine face au risque lié au Covid-19 ». Le site avait repris partiellement son activité le 28 avril après l’avoir arrêtée le 16 mars à cause de l’épidémie.

« Franchement il n’y a pas de souci, on respecte les écarts de sécurité entre nous. Les gens sont compréhensifs. Ca se passe bien. Et les gens sont contents d’être retournés travailler. Voilà », a déclaré à l’AFP Sébastien, un salarié, à la sortie de l’usine vendredi matin.

La réouverture de l’usine avait été annoncée mercredi par la direction, une décision saluée par FO, deuxième syndicat du site, et la CFE-CGC, mais déplorée par la CGT.

A l’aune du protocole sanitaire présenté mercredi en CSE, « on est toujours loin des exigences réglementaires. Ça leur a été rappelé hier soir par l’inspection du travail qui s’est fendu d’un courrier à ce sujet », a affirmé mercredi à l’AFP Gérald Le Corre de la CGT de Seine-maritime.

« C’est huit jours travaillés de perdus juste pour du formalisme », avait estimé mercredi Gilles Henri, délégué CFE-CGC. Cela « va sortir 700 familles de la précarité », argumentait de son côté Fabien Gloaguen, puisque selon lui 700 intérimaires vont progressivement reprendre le travail dans les jours à venir.

Renault Sandouville fait par ailleurs depuis plusieurs mois l’objet d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet du Havre pour recours abusif à l’intérim, à la suite d’un PV de l’inspection du travail.

En difficulté avant même la crise du coronavirus, Renault doit dévoiler le 29 mai un plan d’économie de 2 milliards d’euros annoncé en février. Selon le Canard enchaîné de mercredi, le groupe envisage de fermer quatre sites en France, Flins, Dieppe, Choisy-le-Roi et les Fonderies de Bretagne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    l’Egypte accepte de reprendre les négociations avec le Soudan et l’Ethiopie

    du chaudron au huis clos, le derby de Berlin au temps du Covid-19