Le port du masque restera obligatoire dans les transports en commun « tant qu’on n’a pas un traitement », a estimé mercredi la ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne.
« Je n’ai pas de doute qu’il faudra maintenir le port du masque obligatoire dans les transports en commun (…) tant qu’on n’a pas un traitement ou un vaccin », a-t-elle déclaré sur BFMTV.
« On a des règles qui sont très strictes, il y a beaucoup de distribution de gel hydroalcoolique dans les transports en commun. Il y a des marquages au sol pour que les gens se tiennent à distance et puis il y a des masques », a développé la ministre, précisant que cette question allait « être abordée en conseil de Défense demain » jeudi.
Depuis le début du déconfinement le 11 mai, le port du masque est obligatoire dans les transports publics pour les voyageurs à partir de 11 ans et les contrevenants sont passibles d’une amende de 135 euros. Les passagers sont également priés de se tenir à au moins un mètre les uns des autres.
Le port du masque devrait durer « au moins jusqu’à ce que le virus ne soit plus actif et circulant », a pour sa part estimé le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur RTL.
« Le vrai succès, c’est le port du masque obligatoire porté à plus de 95% depuis le premier jour », a-t-il aussi salué sur CNews.
« Et puis effectivement demain, il faut accompagner la reprise du trafic » en mettant davantage de véhicules en circulation, a-t-il ajouté.
« Ca nécessitera très probablement dans le temps d’avoir comme pierre angulaire de la protection dans les transports le port du masque obligatoire », et « d’assouplir un peu d’autres règles », a-t-il dit, ouvrant la voie à une abolition des règles de distanciation.
« Sinon nous n’aurons toujours que très peu de personnes qui peuvent prendre les transports en commun comme c’est le cas actuellement », a conclu M. Djebbari. Les opérateurs estiment que le port du masque obligatoire doit pouvoir affranchir des règles de distanciation, qui réduisent la capacité de 80% environ.
Interrogée sur une éventuelle réouverture de l’aéroport parisien d’Orly, mis en sommeil depuis le 1er avril en raison de la chute du trafic aérien, Elisabeth Borne a par ailleurs répondu qu’elle pourrait intervenir « peut-être avant l’été », sans préciser de date, soulignant que les « conseils scientifiques » étaient consultés sur le sujet.
M. Djebbari avait indiqué le 10 mai qu’Orly pourrait rouvrir le 26 juin si la situation sanitaire s’améliorait et que le secteur y était bien préparé, notamment avec une concertation des mesures sanitaires entre « voisins européens et méditerranéens » et « un programme de vol solide ».
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