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guérie du Covid-19, Jeanne Barseghian repart à l’assaut de la mairie

Elle avait été l’une des surprises du premier tour des municipales en mars : l’écologiste Jeanne Barseghian, arrivée largement en tête à Strasbourg, est ensuite tombée malade, épuisée par le Covid-19 durant plusieurs semaines. Aujourd’hui rétablie, elle se prépare au deuxième round d’une « campagne qui ne ressemblera à aucune autre ».

« J’ai effectivement été atteinte par le Covid-19 pendant plusieurs semaines, comme de très nombreux Strasbourgeois et Strasbourgeoises. Plusieurs personnes de mon équipe ont aussi été atteintes, mais nous sommes tous et toutes bien rétablis, et je suis parfaitement en forme aujourd’hui pour aborder cette nouvelle étape de l’élection », rassure Jeanne Barseghian.

Ces dernières semaines ont été comme des montagnes russes pour cette juriste de 39 ans, peu connue du grand public.

Bien placée dans les sondages avant le premier tour du 15 mars, elle a terminé avec une confortable avance de huit points sur ses poursuivants, rassemblant 27,87% des voix, contre 19,86% au candidat LREM Alain Fontanel, 19,77% à la socialiste Catherine Trautmann, et 18,26% au LR de Jean-Philippe Vetter.

Mais le bonheur a été de courte durée pour la candidate, tombée malade peu après et affaiblie durant plus d’un mois.

– « Cinq semaines » de maladie –

« Cela a duré cinq semaines, avec une petite rechute au milieu. Heureusement, ce n’est pas la majorité des cas, mais il y a 5 à 10% des personnes atteintes par le Covid qui vont avoir une maladie longue, qui va s’étaler sur plus d’un mois », poursuit Mme Barseghian.

« Pendant la dernière partie de la campagne de premier tour, il y avait beaucoup d’incertitudes et peu de connaissances sur la situation sanitaire réelle : c’est vraisemblablement dans cette dernière période qu’on a dû être contaminés, parce que chez moi les symptômes se sont déclarés à peu près 10 à 15 jours après le début du confinement », explique-t-elle.

Aujourd’hui rétablie, Jeanne Barseghian est bien placée pour remplacer, à la tête de la capitale alsacienne, l’actuel maire socialiste Roland Ries, qui a dû rester en fonction pour gérer la crise.

Et elle se projette sur le vote du 28 juin. « Evidemment, cette date est à prendre avec précaution : il y a une clause de revoyure avec un nouvel avis du comité scientifique 15 jours avant le scrutin et les modalités sanitaires feront que cette campagne ne ressemblera à aucune autre », estime-t-elle.

La candidate souligne que les piliers de son programme se trouvent renforcés par la crise sanitaire.

– Main tendue au PS –

« Sur les fondamentaux, je pense que le projet que j’ai porté pendant cette campagne, qui s’articule autour des piliers écologiste, social et démocratique, reste d’actualité », insiste-t-elle.

Pour le volet social, la « crise a mis en exergue l’urgence sociale », « tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne pendant le confinement », souligne-t-elle.

« Les enjeux écologiques sont toujours là, il y a d’ailleurs des liens très forts entre nos modes de vie, le rapport à la nature, la destruction de la biodiversité et l’émergence de maladies ou de pandémies, en lien aussi avec le réchauffement climatique », poursuit-elle.

Et avec « des pouvoirs très forts donnés aux exécutifs nationaux et locaux, on a plus que jamais besoin de débats, de dialogue sur nos territoires, sur la manière d’aborder la gestion de cette crise, mais surtout sur la manière de dessiner l’après ».

Pour le second tour, Mme Barseghian souhaiterait une fusion avec la liste socialiste de Catherine Trautmann, ancienne maire de Strasbourg et ancienne ministre de la Culture, mais les négociations sont toujours en cours.

« Ma liste est arrivée en tête au premier tour, ça me donne une responsabilité, que j’assume, qui est celle de rassembler la gauche. Très clairement j’appelle à ce rassemblement. J’ai tendu la main à Catherine Trautmann, j’ai pris attache avec elle, et je souhaite que nous puissions nous rassembler ».

« C’est un moment charnière, on est à un tournant historique, dans la vie politique à Strasbourg, mais plus globalement, on voit bien que c’est un moment de transition très fort », conclut-elle.

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