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La coalition anti-EI « préoccupée » par la situation au Sahel

Les ministres des Affaires étrangères des pays de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI) ont exprimé jeudi leur « préoccupation » face aux activités des groupes qui lui sont affiliés en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, les ministres ont « pris note avec préoccupation de la menace croissante représentée par les groupes affiliés à Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) et ses ramifications dans le monde, en particulier en Afrique de l’Ouest et au Sahel ».

Une réunion sera organisée prochainement, « consacrée au renforcement des capacités en Afrique de l’Ouest et au Sahel, dans le plein respect du droit international » à la demande des pays concernés.

La visioconférence était présidée par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et son homologue italien Luigi Di Maio. « Les ministres sont convenus du besoin urgent de poursuivre l’échange d’informations portant sur les membres connus des groupes affiliés à Daech », notamment via Interpol, selon le communiqué.

Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso l’an dernier, cinq fois plus qu’en 2016 selon l’ONU. La France a notamment déployé 5.100 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane, en coopération avec les pays de la zone.

Dans leur communiqué, les ministres réaffirment par ailleurs leur détermination « à créer les conditions d’une défaite durable du groupe terroriste ».

Ils abordent aussi le dossier des jihadistes détenus dans les prisons sous contrôle kurde, demandant que « les terroristes présumés, y compris ceux de nationalité étrangère, soient traités de manière appropriée et jugés conformément à leurs obligations en vertu du droit international ».

Ils « demandent instamment » qu’ils soient traités « humainement en toutes circonstances, dans le respect du droit international, en garantissant en particulier leur droit à un procès équitable ». Ils admettent que leur situation et celles de leurs familles dans le « Nord-Est de la Syrie est très préoccupante et qu’il convient de trouver une solution globale à ce problème grave ».

Les forces kurdes détiennent toujours quelque 12.000 jihadistes dans plusieurs prisons du Nord-Est syrien, selon leurs statistiques. Parmi eux, se trouvent des Syriens, des Irakiens mais aussi 2.500 à 3.000 étrangers originaires d’une cinquantaine de pays.

Les Kurdes se sont résignés à l’idée de devoir les juger en Syrie, en raison des tergiversations des Occidentaux qui rechignent à rapatrier leurs ressortissants.

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