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Iran : « Le coronavirus a fait plus de victimes que la guerre Iran-Irak ; le nombre peut atteindre deux ou trois cent mille. »

Le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi, a déclaré à la chaine TV régional Aflak à Khoramabad le 6 juin que « ne pensons pas que le bilan de 5 000, 8000 ou 9000 morts, bien que chacun d’entre eux soit important, [est élevé], et si nous sommes négligents, malheureusement, [nous atteindrons] des chiffres de 10 000, 15 000 et Dieu nous en garde, le nombre peut atteindre deux ou trois cent mille. »

Le nombre de morts est si élevé que le site officiel Asr-e-Iran écrivait le 6 juin que  : « le coronavirus a fait plus de victimes en Iran que la guerre imposée [Iran-Irak], mais sans fracas, et c’est pour ça que nous sommes induits en erreur (…) Ils ont ramené toutes les activités à la normale et répètent pour avoir quelque chose à dire, la phrase cliché « respecter les protocoles de santé », comme si le virus avait peur de ces mots (…) Nous sommes entrés dans la seconde vague de coronavirus et davantage de morts s’annoncent, plus que dans une guerre. »

Maryam Radjavi, la dirigeante de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré à propos du nombre de décès qui a passé la barre des 50.000 : cette catastrophe était évitable, tout comme la perte de vies humaines dans ces dimensions.

Elle a ajouté : Au lieu de verser pendant quelques mois des salaires aux travailleurs et aux gens démunis, en puisant dans les fonds des cartels sous contrôle de Khamenei et des pasdarans, ils les ont renvoyés au travail et à l’abattoir du coronavirus. Khamenei et Rohani sont directement responsables du nombre croissant de victimes et doivent rendre des comptes.

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Javan, l’organe des pasdarans, a rapporté le 7 juin que le directeur général des services urbains de la municipalité de Téhéran a déclaré hier dans une réunion du Conseil de coordination de la gestion de crise de la capitale : « Afin de répondre de manière appropriée à d’éventuelles crises telles que des séismes, la municipalité de Téhéran dispose de 10 000 tombes prêtes à l’emploi, en plus desquelles nous avons préparé 15 000 tombes dans une section distincte. »

Un porte-parole du ministère de la Santé du régime a déclaré le 8 juin à l’agence Irna : « Le Khouzistan est toujours dans le rouge et les provinces d’Hormozgan, du Kurdistan, d’Azerbaïdjan oriental et occidental, de Kermanchah, de Sistan-Baloutchistan, de Bouchehr et de Khorassan-Razavi sont en état d’alerte. »

A Téhéran, Alireza Zali le chef du Centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) a déclaré à l’agence Mehr hier : « Le nombre de cas positifs à Téhéran a atteint 12% au cours des dernières 24 heures, il était de 10% hier, et nous constatons une augmentation de 2%. »

Dans la province de Kermanchah, le gouverneur a confirmé le 7 juin à l’agence ISNA que le second pic est en cours, « pire que le premier ».

 

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