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Incendie à bord du sous-marin nucléaire Perle, en chantier à Toulon

Un incendie s’est déclaré vendredi sans faire de blessés à bord de l’un des six sous-marins nucléaires d’attaque de l’armée française, « Perle », en révision à la base navale de Toulon, faisant craindre à la marine de lourds dégâts matériels.

Vendredi soir, quelque 150 personnes dont une centaine de pompiers ainsi que des sous-mariniers luttaient toujours contre le feu, qui a pris à 10H35 à l’avant du sous-marin. « Les équipes avancent », a précisé une porte-parole de la préfecture maritime de la Méditerranée.

Sur place un voile de fumée était encore visible, s’échappant d’un hangar autour duquel de nombreux pompiers s’affairaient, avec une lance à eau, a constaté un photographe de l’AFP.

« Le sous-marin n’était pas en mer mais en cale sèche pour un arrêt technique. Aucun blessé n’est à déplorer. Aucun combustible nucléaire, aucune arme (missile, torpille, munitions) n’étaient à bord », a précisé sur Twitter la ministre des Armées Florence Parly, qui se rendra sur place « dès que les conditions le permettront ».

Le sous-marin, qui fait l’objet d’un chantier d’entretien et réparations par Naval Group, a été évacué. Le feu n’a pas atteint « le compartiment chaufferie nucléaire », a ajouté la porte-parole de la préfecture.

– Incident « sérieux » –

Le feu a pris pour une raison indéterminée à ce stade dans les « parties inférieures » à l’avant du sous-marin, dans une zone « difficile d’accès », a détaillé un représentant de Naval Group, qualifiant l’incident de « sérieux ». Une quarantaine de personnes, principalement du maître d’œuvre industriel Naval Group, travaillaient à bord quand le sinistre s’est déclenché.

Le sous-marin était entré au bassin en janvier pour un chantier de rénovation et de modernisation qui devait durer 18 mois. Cet IPER (indisponibilité période pour entretien et réparations) doit le rendre opérationnel jusqu’à la fin des années 2020.

« Comme on était au début du chantier, le bateau était quasiment désossé, vidé de ses équipements », comme le combustible nucléaire, les armes et une partie de ses équipements informatiques, a poursuivi le représentant de Naval Group. Le chantier, suspendu pendant les deux mois de confinement, avait repris mi-mai en tenant compte de nouvelles mesures sanitaires.

Perle est le dernier des six SNA français de type Rubis à être entré en service (1993). Capable de plonger à plus de 300 mètres, la mission de ses 70 hommes d’équipage est de traquer les bâtiments ennemis, d’escorter le porte-avions, d’effectuer des missions de renseignement à proximité des côtes ennemies ou encore de déployer des forces spéciales.

Les sous-marins de la classe Rubis doivent être remplacés au fur et à mesure par ceux de la nouvelle classe Barracuda, dont le premier exemplaire, le Suffren, a débuté fin avril ses essais en mer. La France compte dix sous-marins à propulsion nucléaire: 4 sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) des missiles nucléaires et 6 sous-marins d’attaque (SNA).

Le maire (PS) de La Seyne-sur-Mer et vice-président de la métropole toulonnaise Marc Vuillemot a fait part de son côté de la préoccupation de ses concitoyens exposés aux fumées de l’incendie « en ce jour de vent d’Est ».

Le préfet maritime « m’assure qu’il ne devrait pas y avoir d’incidence sanitaire sur les populations exposées aux fumées, dans la mesure où le bâtiment n’avait ni armes ni combustible nucléaire à bord », explique-t-il dans un communiqué. « Des mesures de la qualité de l’air sont toutefois effectuées pour en obtenir confirmation », ajoute-t-il.

jp-ol-dab-mra-fbe-bur/dlm

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