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Les personnes noires continuent d’être fortement discriminées, selon la CNCDH

Les personnes noires continuent de subir des « discriminations nombreuses » en France, souligne la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans un rapport qui formule plusieurs recommandations afin de « décoloniser les esprits ».

Dans l’édition 2019 de ses travaux « sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie », remis au Premier ministre jeudi matin, la commission développe une partie de son rapport, bouclé en mars, sur les particularités du racisme envers les personnes noires.

Elle y relève un paradoxe: « Alors que la minorité noire est avec la minorité juive celle qui a la meilleure image » dans le baromètre de la CNCDH mesurant la tolérance des Français, « elle est en butte au quotidien à des préjugés offensants et des discriminations nombreuses ».

« Sur les réseaux sociaux ou dans les stades, s’exprime un racisme antinoirs extrêmement cru, animalisant et violent, construit par opposition à une norme blanche », constate-t-elle encore.

Et de citer une enquête commune de Insee-Ined portant sur les descendants d’immigrés établis en France: « les Noirs, aux côtés des Maghrébins subissent plus de discriminations que le reste de la population: ce serait le cas de 31% des personnes originaires des DOM et de 47% des immigrés originaires d’Afrique subsaharienne ».

Selon la Commission, « au-delà des infractions, c’est tout à la fois une histoire, une culture et un ensemble de préjugés qui sont à la racine du racisme antinoirs ».

« Comme la lutte pour l’égalité femme-homme, le combat contre le racisme envers la minorité noire nécessite une prise de conscience du phénomène par la société dans son ensemble, une décolonisation des esprits », écrit la Commission.

Parmi ses recommandations, elle enjoint les pouvoirs publics « de développer des enquêtes permettant de mieux connaitre les discriminations »; de développer les outils comme les testings, « en particulier dans les services publics, les commissariats et les gendarmeries. »

Ce rapport, a été bouclé en mars, avant les manifestations de ces dernières semaines contre le racisme et les violences policières organisées par le comité Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne.

Une mobilisation revenue au premier plan depuis la mort de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis.

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