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arrestation de la soeur d’une figure de la révolte de 2011

Les autorités égyptiennes ont arrêté mardi une militante connue, Sanaa Seif, soeur d’une importante figure de la révolte populaire de 2011, ont indiqué son avocat et sa famille.

Mme Seif est la fille de la militante des droits humains Laila Soueif et la soeur d’Alaa Abdel Fattah, militant politique pendant la révolte qui a chassé du pouvoir Hosni Moubarak et blogueur.

Agée de 26 ans, Sanaa Seif était devant le bâtiment abritant le bureau du procureur général lorsqu’elle a été emmenée par la police pour interrogatoire par le parquet de la sûreté de l’Etat, a précisé Me Khaled Ali.

Sanaa Seif a été arrêtée sur la base d’un mandat délivré le 21 juin pour avoir appelé à des manifestations, et pour avoir disséminé « des fausses nouvelles sur la détérioration de la situation sanitaire du pays et sur la propagation du coronavirus dans les prisons », a indiqué le bureau du procureur dans un communiqué.

Elle a été placée en détention provisoire pour une durée de quinze jours, a-t-il précisé.

Les autorités « ont refusé de nous laisser la voir et on ne sait pas où elle sera emprisonnée », a dit sa soeur, Mona Seif, sur Twitter.

Au moment de son arrestation, Sanaa Seif attendait avec sa famille de pouvoir présenter une plainte après une « attaque » contre eux menée lundi par un groupe de femmes devant la prison de Tora où est détenu son frère, selon Mona Seif.

« Des femmes, des voyous, nous ont battus, tirés par les cheveux et ont déchiré nos vêtements devant la prison de Tora, sous les yeux de la police », a-t-elle affirmé sur Twitter.

La famille se trouvait devant la prison en espérant recevoir une lettre d’Alaa Abdel Fattah, emprisonné en septembre après des manifestations rares réclamant le départ du président Abdel Fattah al-Sissi.

Amnesty International a condamné l’attaque contre la famille et l’arrestation de la militante.

« Sanaa Seif et sa famille ont souffert de harcèlement et d’intimidation pendant des années » mais les deux derniers jours les pratiques de l’Etat ont « atteint un nouveau sommet », a affirmé l’ONG.

Le pouvoir de M. Sissi a emprisonné des milliers d’islamistes dans le cadre d’une répression contre toute dissidence, qui cible aussi des militants libéraux ou laïques, des blogueurs, des artistes et des journalistes.

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