Le Parquet national financier « est devenu une officine », a affirmé jeudi la candidate LR à la mairie de Paris Rachida Dati, selon qui une « défiance définitive sur la justice » risque de s’installer.
« Quand je vois tout ce qui sort concernant le Parquet national financier, (…) ce PNF, j’ai le sentiment que c’est devenu une officine », a-t-elle affirmé sur RTL.
L’ancienne Garde des Sceaux a rappelé qu’à sa création les magistrats étaient « très réticents pour ne pas dire opposés » à la mise sur pied du PNF « parce que certains redoutaient que ce soit un bras armé d’une justice politique ».
« Quand vous n’avez pas de réseau, quand vous êtes fragile, quand vous êtes vulnérable, il ne vous reste que l’Etat de droit pour vous protéger » et « j’ai l’impression que ça a failli ici », a ajouté cette proche de Nicolas Sarkozy.
« C’est dangereux, ça veut dire qu’on bascule dans l’arbitraire » et « il faut faire très attention parce que quand vous n’avez plus confiance en la justice » alors « c’est la loi du plus fort » et « chacun se fait justice lui-même », a-t-elle ajouté.
Mme Dati réagissait à un article du Point révélant que le PNF a mené des investigations d’ampleur pour tenter d’identifier une « taupe » dans l’affaire dites des « écoutes » visant Nicolas Sarkozy — un nouvel épisode difficile pour le parquet financier déjà sous le feu des critiques dans l’affaire Fillon ou Kohler.
Pour Mme Dati, « il y a trop d’affaires qui sortent, trop de dysfonctionnements qui apparaissent pour ne pas s’en préoccuper » et « soit on a une transparence sur ce qui s’est passé, soit il y aura une défiance définitive sur la justice ».
De son côté le député LR des Alpes-maritimes Eric Ciotti a dénoncé « un acharnement de tous les instants » envers Nicolas Sarkozy qui « a été placé au-dessous des lois » par « une juridiction qui pose question ».
« On voit l’ombre d’une justice politique » dans l’action du PNF et « personnellement je réclame sa suppression » a-t-il ajouté sur BFMTV.
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