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Payet, « Marseillais à vie », baisse son salaire et montre l’exemple

Pour devenir « Marseillais à vie », Dimitri Payet a choisi de baisser nettement son salaire pour prolonger à l’OM jusqu’en 2024 et y préparer sa reconversion, un signe fort de « stabilité », selon son président, Jacques-Henri Eyraud.

Derrière deux maillots floqués, l’un « Payet » l’autre « Marseillais à vie », les trois patrons ont joué un coup inattendu, alors que le club doit surmonter, comme d’autres, la crise économique due à la pandémie, et préparer la prochaine Ligue des champions avec des dettes.

Le patron sur le terrain, Payet (33 ans), prolonge de deux saisons et va diminuer son salaire.

Le patron du club, Eyraud, a donné les détails, à la demande du N.10 qui voulait « jouer cartes sur table ».

Payet va « diviser son salaire par deux pour 2020-2021 et de 30% pour 2021-2022 », a précisé « JHE ».

Ses émoluments actuels sont estimés à près de 500.000 euros bruts mensuels.

Sur les deux années de plus de son contrat, de 2022 à 2024, Payet a ensuite accepté « que son salaire de base soit réduit de 40 à 60% et a renoncé à ses primes de qualification européenne », a ajouté le dirigeant.

– « Le club en a besoin » –

Enfin son salaire des deux dernières saisons sera indexée au nombre de matches disputés.

« Ces deux ans-là seront au mérite, ce sera à moi d’aller les chercher », a insisté le joueur.

Le troisième patron de l’OM – en attendant l’arrivée du « Head of football – le coach André Villas-Boas a lui aussi salué « un effort considérable, très humain », rappelant qu’un des fils de Payet venait d’intégrer un sport-études de l’OM.

« Je le fais parce que le club en a besoin, il doit faire des économies », a ajouté Payet, expliquant que « l’idée a commencé à germer dans ma tête quand le club a parlé de la +Phase 2+ » du projet Eyraud/McCourt. Il faut que les joueurs fassent des efforts, qui mieux que moi pour montrer l’exemple? »

De son côté, cet engagement longue durée « me permet de me projeter, de rester ici à Marseille où je suis chez moi », a enchaîné « Dim », en expliquant qu’il n’avait pas encore pensé quel type de poste il envisageait.

« J’aime le club et je suis prêt à faire ce qu’il faut pour l’aider à grandir », a expliqué Payet.

« Le club est venu me chercher il y a un certain nombre d’années quand j’en avais besoin, ils ont fait ce qu’il fallait pour me faire revenir. Ce que le club m’a donné, j’ai envie de lui rendre », a-t-il ajouté.

– « Le temps n’est pas mon ami » –

Passé une première fois à l’OM (2013-2015), « Dim » est revenu sur la Canebière au mercato d’hiver 2017, où il était la grosse recrue du projet McCourt: 30 M EUR d’euros pour le rapatrier de West Ham (Angleterre).

Titillé en conférence de presse sur le fait qu’il avait refusé de baisser son salaire pendant la pandémie, Payet est revenu sur cet épisode.

« J’ai trois entreprises, j’en ai fermé une, il y en a une deuxième que j’essaie de sauver, mais c’est compliqué », dit-il pour expliquer qu’il avait alors besoin de cet argent.

Ces « deux mois de salaire auraient aidé le club, mais je voulais faire quelque chose de plus concret, de symbolique. Cela a plus d’impact », a-t-il insisté.

Quant aux critiques sur son attitude à l’époque, « elles me passent au-dessus », a-t-il répondu.

Cette annonce surprise, bonne sur le plan sportif, Payet ayant été le meilleur olympien de la saison tronquée par le Covid-19, permet aussi à Eyraud de parler long terme au lendemain de la folle journée agitée par l’annonce d’une offre de rachat à 300 millions d’euros, un projet porté par le Toulonnais du rugby Mourad Boudjellal.

« Ce qui nous intéresse est la stabilité, la vision », a lancé « JHE » en présentant la prolongation de Payet avec baisse de salaire comme « un événement qui s’inscrit dans le droit fil » de cette volonté.

A propos de durée, en 2024, Payet aura 37 ans.

« Le temps n’est pas mon ami », a-t-il admis, mais à l’été 2019 des doutes avaient déjà été émis sur le fait de « revenir à gauche à 32 ans, et je pense que vous avez la réponse », a conclu dans un sourire le « Marseillais à vie ».

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