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180 migrants dans les limbes en mer après l’Italie et Malte refusent l’entrée dans les ports

Quelque 180 migrants par mer sont « dans les limbes » en Méditerranée parce que l’Italie et Malte refusent de les accueillir, a déclaré jeudi l’organisation caritative de sauvetage en mer SOS Méditerranée.

Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, a déclaré que l’association avait envoyé cinq demandes à l’Italie et à Malte, à chaque fois sans succès.

Des organisations de secours ont repris leurs missions en avril pour sauver des centaines de migrants bloqués en mer, deux mois après avoir abandonné leurs opérations en raison de la pandémie de coronavirus. Les migrants ont été ramassés dans quatre opérations de sauvetage distinctes, dont les deux premières ont été effectuées il y a une semaine, et fuient la violence et les abus en Libye, a déclaré SOS Mediterranee. « Certains des 180 survivants vivent dans des conditions précaires en mer depuis plus de huit jours. Cette situation est insupportable », a déclaré l’association.

Au milieu d’une réponse divisée à la crise du sauvetage des migrants en Méditerranée, les pays de l’Union européenne, ne proposant que des solutions ad hoc, n’ont pas réussi à créer un accord de redistribution plus permanent de l’UE pour prévenir les tragédies des migrants en mer en 2019. En juin dernier, huit des 28 pays de l’UE, dont La France et l’Allemagne ont indiqué leur intention claire d’aller de l’avant avec un nouveau système appelé «mécanisme de solidarité». Cependant, ils n’ont pas réussi à persuader l’Italie et Malte d’autoriser les navires de sauvetage à accoster dans leurs ports.

Les pays européens peinent depuis longtemps à s’entendre sur la manière de traiter les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée. En 2014, l’agence de contrôle des frontières de l’UE, Frontex, a décidé de mettre fin à l’opération de sauvetage de Mare Nostrum. Il a été remplacé par une opération nommée Triton, menée de novembre 2014 à février 2018 et financée par les 28 pays de l’UE à une fraction du coût. Mais contrairement au programme précédent, la nouvelle opération de sauvetage a été critiquée en raison du fait que l’objectif principal de cette mission conjointe de l’UE est uniquement de gérer le contrôle de la sécurité des frontières pour empêcher le grand nombre de migrants de venir en Europe.

Depuis lors, certaines opérations de sauvetage indépendantes menées par des ONG ont tenté de combler le vide laissé après la fin des efforts de l’UE tout en luttant pour sauver la vie de nombreux migrants malgré les politiques radicales de certains gouvernements de l’UE de fermer leurs ports aux navires de sauvetage des groupes humanitaires. L’Italie et Malte ont empêché les ONG et les groupes d’aide de conduire des bateaux de sauvetage, soit en leur refusant l’entrée dans leurs ports, soit en bloquant leurs navires et en soumettant leurs équipages à une enquête.

En 2019, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré 1283 décès en Méditerranée, la route entre l’Afrique du Nord et l’Italie étant la plus meurtrière. On estime qu’au moins 19 164 migrants sont morts en mer au cours des cinq dernières années. Selon les chiffres de 2018, six personnes meurent chaque jour en tentant d’atteindre les côtes européennes.

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