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4 juillet à haut risque aux Etats-Unis, réouverture des pubs anglais

Le président américain Donald Trump tente vendredi soir d’unir son peuple à l’occasion de la fête nationale du 4 juillet en dépit de l’évolution alarmante du Covid-19 aux Etats-Unis, et alors que l’OMS appelle une nouvelle fois les pays touchés à « se réveiller » face à la menace.

« Il est vraiment temps que les pays regardent les chiffres. S’il vous plaît, n’ignorez pas ce que vous disent les chiffres », a plaidé vendredi le responsable des urgences sanitaires à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Michael Ryan.

« Les gens doivent se réveiller. Les chiffres ne mentent pas et la situation sur le terrain ne ment pas », a-t-il poursuivi.

« L’OMS comprend parfaitement qu’il y a de bonnes raisons pour les pays qui veulent remettre leurs économies sur les rails (…) Mais vous ne pouvez pas ignorer le problème non plus, il ne va pas disparaître comme par magie », a-t-il dit.

Selon l’organisation, les sept derniers jours ont été les pires en terme de contaminations (plus de 160.000 cas quotidiens) depuis que l’épidémie de Covid-19 est partie de Chine fin 2019, et 60% de tous les cas recensés jusqu’à présent l’ont été au cours du mois écoulé.

Mais certains pays font peu de cas de ces avertissements. Ainsi les pubs, hôtels, salons de coiffure, cinémas et musées reprennent du service samedi en Angleterre, une réouverture jugée prématurée par certains au Royaume-Uni.

Des millions d’Anglais sont attendus dans les pubs au cours d’un week-end qui s’annonce « historique » selon un responsable du secteur, voire aussi fréquenté qu’un jour de l’An selon les prévisions de la police. L’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont pour leur part préféré adopter leur propre calendrier de déconfinement.

– « Rester chez eux » –

La pandémie a fait au moins 522.246 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles vendredi à 19H00 GMT. Plus de 10.922.300 cas d’infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 129.405 décès. Suivent le Brésil (63.174), le Royaume-Uni (44.131), l’Italie (34.833) et la France (29.893).

Pour la première fois depuis le début de l’épidémie, l’Amérique latine a dépassé vendredi l’Europe en nombre de cas, avec plus de 2,7 millions de malades, même si le Vieux continent reste la région du monde la plus endeuillée avec près de 200.000 morts, devant les Etats-Unis et le Canada (137.421) et l’Amérique latine (121.662).

Les Etats-Unis ont atteint vendredi un nouveau record de plus de 57.000 nouvelles contaminations en 24 heures, portant le total à plus de 2,8 millions, ainsi que 728 nouveaux décès, selon l’Université Johns Hopkins.

Le président Trump s’exprime vendredi soir à l’occasion des célébrations du 4 juillet sous le regard de quatre de ses lointains prédécesseurs – George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln – dont les têtes monumentales ont été taillées dans le granite de l’imposant mémorial de Mont Rushmore dans le centre du pays.

Quelque 7.500 personnes y sont attendues. « Cela va être une soirée extraordinaire, avec des feux d’artifice comme peu de gens en ont vu », a prédit jeudi le président, peu porté sur le port du masque et qui s’en tient pour l’heure à un seul message: la crise du coronavirus est « gérée », l’économie américaine repart « plus fort et plus vite » que prévu et l’année 2021 sera « historique ».

« Il n’y aura pas de distanciation sociale » lors de l’événement, a expliqué la gouverneure républicaine de l’Etat du Dakota du Sud, Kristi Noem sur Fox News. « Nous avons dit à ceux qui sont inquiets qu’ils peuvent rester chez eux ».

– Pékin déconfine –

En Europe, le ralentissement de la pandémie se confirme, avec des chiffres partout en baisse.

La Commission européenne a autorisé « la mise sur le marché conditionnelle » de l’antiviral remdesivir dans l’UE, qi a donné quelques résultats dans le traitement des patients gravement atteints du nouveau coronavirus.

En France, cinquième pays le plus touché au monde (au moins 29.893 morts), la justice a ouvert une enquête sur la gestion de la crise par l’ex-Premier ministre Edouard Philippe et ses anciens ministres de la Santé, Olivier Véran et Agnès Buzyn.

En Chine la municipalité de Pékin, qui a connu mi-juin un rebond du nombre de cas de Covid-19, a annoncé vendredi la levée de la plupart des restrictions pour quitter la ville samedi à minuit (15H00 GMT), assurant avoir stoppé la contagion.

Après deux mois sans aucune contamination au coronavirus, la ville de 21 millions d’habitants a brusquement vu le nombre de cas se multiplier le mois dernier. Au moins 331 personnes ont ainsi été contaminées.

Alors que cette réapparition du virus à Pékin a été attribuée à un important marché de gros agricole de la capitale, la Chine s’est engagée à supprimer progressivement l’abattage et la vente de volailles vivantes sur les marchés alimentaires. Un marché qui vendait des animaux vivants dans la ville de Wuhan, dans le centre du pays, est soupçonné d’être le berceau originel de la pandémie.

Une étude publiée par la revue scientifique Cell a démontré que la variante du SARS-CoV-2 qui domine aujourd’hui dans le monde infecte plus facilement les cellules que celle qui est apparue à l’origine en Chine, ce qui la rend probablement plus contagieuse entre humains.

burx-ahe/roc

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