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Martine Aubry réélue maire de Lille, recours des opposants EELV et LREM

Martine Aubry, maire PS de Lille depuis 2001, a été réélue vendredi à la tête de la ville par le nouveau conseil municipal après une victoire sur le fil au second tour, contre laquelle les oppositions EELV et LREM ont déposé le même jour des recours devant le tribunal administratif.

Âgée de 69 ans, l’ancienne ministre s’est imposée dimanche lors d’une triangulaire en totalisant 40% des suffrages exprimés, avec 227 voix d’avance sur son ex-allié écologiste, Stéphane Baly (39,4%). Violette Spillebout, ancienne directrice de cabinet de Mme Aubry passée en 2017 dans le camp macroniste, a terminé troisième avec 20,6% des voix, sur fond d’abstention record (plus de 68%).

Lors de cette première séance du nouveau conseil municipal lillois, Martine Aubry a été élue par 43 voix contre 12 à Stéphane Baly, Violette Spillebout ne s’étant pas, elle, portée candidate.

La candidate LREM a déposé vendredi après-midi, « pour l’éthique », un recours (« protestation électorale ») devant le tribunal administratif de Lille, pointant des « transgressions à la démocratie » et des « irrégularités très nombreuses » lors de la campagne électorale, notamment des « pressions » sur les commerçants.

Plusieurs de ses colistiers se sont toutefois désolidarisés de ce recours, comme la députée LREM Brigitte Liso qui a jugé les « méthodes » de Mme Spillebout « pas dignes de la belle campagne que nous avons menée ».

Pendant que se tenait le conseil municipal, la liste de M. Baly a, à son tour, annoncé avoir déposé un autre recours devant le tribunal administratif.

« Cette protestation s’appuie sur des irrégularités constatées pendant la campagne électorale et sur des irrégularités sur les opérations de vote elle-mêmes, confirmées après vérification pendant deux jours par des militants de Lille Verte 2020 des listes d’émargements, des procurations et de bulletins considérés comme nuls », peut-on lire dans un communiqué publié par la liste Baly.

Sans surprise, l’ancienne députée PS Audrey Linkenheld, présentée officieusement comme la dauphine de Martine Aubry, a été élue première adjointe. Symbole de la vague verte nationale et lilloise, elle aura en charge « la transition écologique et le développement soutenable, les finances, le climat, la neutralité carbone, l’énergie et l’économie ».

Comme pour mieux illustrer un probable futur passage de témoin entre les deux femmes, c’est Mme Linkenheld qui avait présenté en début de séance la candidature de Mme Aubry au poste de maire.

Le 28 juin, le début de la soirée du second tour des municipales avait été marqué par un fort suspense, les estimations des instituts de sondage mettant au coude à coude Mme Aubry, pourtant favorite, et M. Baly, voire donnant un petit avantage au candidat EELV, quasiment inconnu du grand public il y a quelques semaines encore.

Alors qu’elle a été distancée sur Lille intramuros, l’ancienne ministre emblématique de la gauche plurielle a finalement gagné grâce à ses bons résultats dans la commune associée de Lomme.

Dans les derniers jours de campagne, « la Dame des 35 heures » avait bénéficié d’appels à voter en sa faveur des responsables de son opposition municipale d’alors (de droite).

La mairie de Lille est un bastion historique du PS. La ville est en effet gouvernée par les socialistes depuis 1919 (hormis une parenthèse gaulliste au sortir de la Seconde guerre mondiale).

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