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Fête nationale à haut risque aux Etats-Unis, retour au pub pour les Anglais

Les Etats-Unis célèbrent samedi une fête nationale à haut risque après un nouveau chiffre record d’infections au coronavirus la veille, alors qu’en Europe l’Angleterre rouvre enfin ses pubs même si l’Espagne s’est vue contrainte de reconfiner quelque 200.000 personnes en Catalogne.

Les festivités américaines du 4 juillet, Jour de l’Indépendance, traditionnellement marquées par des parades, fanfares, barbecues et grands feux d’artifice dans une ambiance bon enfant ont été revues à la baisse à travers le pays. Mais un « hommage à l’Amérique » sera rendu par le président Donald Trump dans la capitale fédérale de Washington, à partir de 18H40 locales (22H40 GMT).

En Espagne, l’un des pays les plus affectés par la pandémie avec plus de 28.300 morts, les habitants pouvaient à nouveau quitter leur province depuis deux semaines seulement, mais une « croissance très importante du nombre de cas de contagion de Covid-19 » a amené les autorités de Catalogne (nord-est) à ordonner un reconfinement autour de la ville de Lerida, à 150 km à l’est de Barcelone.

Depuis samedi midi, entrées et sorties de cette zone comptant 200.000 habitants sont interdites, comme les regroupements de plus de 10 personnes et les visites dans les maisons de retraite.

A Barcelone même, la basilique de la Sagrada Familia a rouvert samedi après plus de trois mois de fermeture, accueillant prioritairement le personnel soignant pour le remercier de son engagement.

« Ne baissons pas la garde mais ne nous laissons pas abattre par la peur », a déclaré le chef du gouvernement Pedro Sanchez. « Il faut sortir dans la rue, profiter de la nouvelle normalité, relancer l’économie ».

– « Revenir au pub » –

En Angleterre, pubs, hôtels, salons de coiffure, cinémas et musées étaient autorisés à reprendre du service samedi, même si nombre d’entre eux ont préféré rester fermés pour le moment.

« Ca fait trois ou quatre mois qu’on attendait de revenir au pub! » lance Nick, un comptable de 38 ans, en descendant une pinte avec deux amis dans un établissement du quartier londonien de Greenwich.

Dans un tweet, le Premier ministre Boris Johnson a toutefois estimé « absolument vital que tout le monde respecte les règles en matière de distanciation sociale », craignant que la proximité entre les millions de clients attendus dans les pubs ce weekend ne signe un retour en force de l’épidémie.

Selon un sondage, 70% des Anglais ne se sentent pas à l’aise à l’idée d’aller au pub ou au cinéma, et 60% à l’idée d’aller au restaurant.

L’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont préféré adopter leur propre calendrier de déconfinement.

Loin d’être encore vaincu au Royaume-Uni, le virus qui a tué 44.000 personnes dans le pays – le plus lourd bilan en Europe – a repris de la vigueur à Leicester (centre de l’Angleterre), conduisant les autorités à reconfiner 600.000 habitants.

L’Organisation mondiale de la Santé avait lancé un énième cri d’alarme vendredi, appelant à nouveau les pays touchés à se « réveiller » face à la menace.

Selon l’organisation, 60% de tous les cas recensés l’ont été au cours du mois écoulé.

– Climat tendu aux USA –

Pays de loin le plus touché avec 2,8 millions de cas et au moins 129.584 morts, les Etats-Unis ont enregistré vendredi 57.683 nouvelles infections, selon le comptage de l’université Johns Hopkins qui fait référence, un niveau record depuis le début de la pandémie.

Le Sud et l’Ouest font face à une flambée de cas qui « met tout le pays en danger », selon Anthony Fauci, directeur de l’Institut américain des maladies infectieuses. En Floride (sud-est), un nouveau record quotidien de contaminations a ainsi été battu samedi (+11.458 malades).

Nombre d’Etats ont dû mettre le déconfinement en pause, voire faire machine arrière, refermant à la hâte bars et plages et revoyant à la baisse les festivités de la fête nationale.

Le président Donald Trump, très critiqué pour sa gestion de la pandémie, a à peine évoqué le sujet dans un discours vendredi soir au mont Rushmore (centre), tout comme dans un message vidéo diffusé samedi, dans lequel il assure : « Nous sommes sur le point de nous en sortir ».

La pandémie a fait au moins 527.241 morts dans le monde depuis l’apparition de la maladie fin décembre en Chine, selon un bilan établi par l’AFP samedi soir.

L’Amérique latine a dépassé vendredi l’Europe en nombre de cas, avec plus de 2,7 millions de malades, même si le Vieux continent reste la région la plus endeuillée avec près de 200.000 morts, devant les Etats-Unis et le Canada (138.304) et l’Amérique latine et Caraïbes (124.355).

La Russie a elle annoncé samedi avoir passé le cap des 10.000 morts, mais le faible nombre de décès par rapport à celui des infections (plus de 670.000 cas) interroge quant à une éventuelle sous-évaluation de la mortalité.

– Pékin déconfine –

En Chine, la municipalité de Pékin, qui a connu mi-juin un rebond du nombre de cas de Covid-19, a annoncé vendredi la levée de la plupart des restrictions de mouvement samedi à minuit, assurant avoir stoppé la contagion.

Après deux mois sans aucune contamination au coronavirus, la ville de 21 millions d’habitants avait brusquement vu le nombre de cas se multiplier le mois dernier. Au moins 331 personnes ont ainsi été contaminées.

Et au moment où Pékin déconfine, Melbourne, en Australie, assigne à résidence pour cinq jours des milliers de personnes dans un quartier où ont été découverts une centaine de cas. Mardi déjà, le maire avait annoncé qu’une trentaine de quartiers comptant plus de 300.000 habitants (sur cinq millions d’habitants au total) seraient confinés jusqu’au 29 juillet.

burx-mba/lpt/glr

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