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L’écologie n’est « pas dans le radar » de Jean Castex, selon le maire EELV de Grenoble Eric Piolle

Le maire écologiste de Grenoble Éric Piolle s’est montré circonspect dimanche quant aux ambitions du nouveau premier ministre Jean Castex en matière d’écologie, estimant qu’elle n’est « vraiment pas dans son radar ».

Pour l’élu EELV, invité dimanche de l’émission « Le Grand jury » sur RTL, la nomination au poste de Premier Ministre de ce « serviteur de l’État » vient surtout « incarner » la position « jupitérienne » d’Emmannuel Macron, qui « concentre tous les pouvoirs ».

« Macron est un néo-libéral qui assume la puissance de l’argent et c’est sur cette ligne qu’il a été élu en 2017. Il a choisi d’absorber la droite et de s’inscrire dans la ligne politique d’une droite libérale », a estimé l’édile, réélu le 28 juin pour un second mandat avec 53,14% des voix.

« Après les victoires écologistes un peu partout en France », Éric Piolle juge que l’arrivée à la tête du gouvernement de ce « technicien de la méthode » sera plutôt de nature « à bloquer l’accouchement du nouveau monde qu’à le faciliter », même si un « homme né au pays de d’Artagnan ne peut pas être foncièrement mauvais ».

« Je ne vois pas ce qu’un écologiste irait faire dans ce gouvernement », a poursuivit le maire de Grenoble. « L’un des piliers de l’écologie en France, Nicolas Hulot, y a été. Nous on en est ressorti en disant +les amis, laissez tomber, ce n’est pas la peine+. Ce qu’a montré son expérience, c’est qu’on ne peut pas saupoudrer l’écologie dans un gouvernement où le cap est néo-libéral ».

Interrogé sur ses ambitions nationales, et notamment sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielles en 2022 face au député européen EELV Yannick Jadot, l’élu a estimé que l’heure était d’abord à construire « un projet collectif ».

« Je travaille pour que ce qui s’est passé à Grenoble se passe à l’échelle française, pour que cet arc humaniste puisse trouver un débouché politique et gagner en 2022. Je suis au service de ce projet-là », a-t-il développé.

« Yannick Jadot est quelqu’un d’important dans la famille écologiste. Nous avons besoin de lui. Il veut être candidat, comme il l’a été en 2017. Et moi, je veux que notre espace politique gagne. Ce sont deux stratégies un peu différentes ».

Éric Piolle espère que la désignation du futur candidat écologiste ne se fera pas « dans un petit cénacle » et rappelle l’un des enseignements du scrutin du 28 juin: « quand les Socialistes soutiennent les écolos, ça gagne. C’est une méthode qui marche ».

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