in

plaisir de jouer malgré les contraintes au Challenge Elite FFT

Les joueurs professionnels français ont retrouvé la compétition « semi-officielle » (hors circuit pro, elle ne distribue pas de points ATP ni WTA) lundi à Nice pour le lancement du Challenge Elite FFT, dans l’enthousiasme en dépit de conditions sanitaires contraignantes.

« Refaire des tournois, rejouer, ressentir la pression, ça m’avait manqué ! L’entraînement c’est bien un moment, mais ça commençait à être long. En plus, le cadre est exceptionnel, les courts sont top, tout a été mis en place pour que on puisse bien jouer », s’est réjoui Kyrian Jacquet (537e mondial), après sa victoire contre Grégoire Barrère (95e).

« J’avais déjà joué contre lui à l’entraînement et aujourd’hui, c’était bien de le jouer en match, et encore plus de gagner ! », a insisté Jacquet.

Sous un soleil accablant et au pied du Baou de Saint-Jeannet, cet énorme rocher qui surplombe la plaine du Var, les mesures sanitaires ont été bien vite oubliées par les joueurs et joueuses, trop heureux de participer au lancement de cette mini-tournée de trois tournois dans les Alpes-Maritimes mise en place par la Fédération français (FFT) dans le cadre de son plan de soutien au tennis tricolore face à la pandémie de coronavirus.

Le dispositif, surveillé de près par le docteur de la FFT Bernard Montalvan, est pourtant lourd: des tests sérologiques et dans le nez, des couloirs à suivre, des vestiaires à l’accès très limité, des salutations via la raquette, pas de public si ce n’est les proches, les coaches ou quelque rares membres du Tennis Club des Combes, hôte de l’événement, un arbitre et trois juges de ligne, pas de ramasseurs de balles.

Ces mesures seront les mêmes lors des deux autres étapes de ce mini circuit, doté de 282.000 euros au total et se jouant sur dur pour préparer la tournée américaine, à Cannes (13-18 juillet) puis à Villeneuve-Loubet (20-25 juillet).

« Ca nous apprend les protocoles à suivre parce que ce ne sera pas que pour ces tournois là, a souligné la jeune Clara Burel (506e mondiale à 19 ans). Au début, on se dit que ce sera un peu pénible, mais on s’y habitue, c’est pas très compliqué. Le test dans le nez, un peu plus… »

– Mladenovic battue –

Son enthousiasme est certainement décuplé par sa performance du jour: elle vient de dominer la N.1 tricolore Kristina Mladenovic (42e) 6-2, 7-6 (7/5).

« On a de la chance d’avoir des filles comme Kristina qui viennent jouer ces tournois en France. Ca permet aux joueuses comme moi qui sont un peu moins bien classées et plus jeunes de pouvoir avoir l’expérience de jeu contre elle. Ce sont des bons matches qui vont servir pour la reprise de la vraie compétition », poursuit Burel.

Mladenovic, elle, a quitté le club sans dire un mot à la poignée de journalistes autorisés à suivre cette première journée de la compétition.

Barrère également a eu du mal a cacher son énervement après sa défaite face à Jacquet (6-3, 3-6 et 10/2 dans le super tie break).

« Ce sont des matches semi-officiels, c’est pas toujours facile », a commenté le joueur de 26 ans qui, étant dans le Top 100, attend avec impatience la reprise officielle du circuit ATP, prévue le 13 août.

« La vraie saveur, ce sera l’ATP ! Mais ça permet de s’entraîner, de jouer avec différents joueurs, avoir un petit peu de prize money. C’est une bonne chose que la Fédé ait mis ça en place, mais ça ne remplacera jamais l’ATP », a-t-il affirmé.

Circuits secondaires ou tournois du Grand Chelem, les objectifs sont différents. Mais le plaisir de jouer le Challenge Elite FFT est partagé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

    Macron sur le point d’annoncer son gouvernement de relance

    L’armée serbe ouvre un hôpital de campagne au milieu d’un pic de COVID-19