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Darmanin promet aux forces de l’ordre « un soutien total », les féministes en colère

Le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a assuré mardi les forces de l’ordre de son « soutien total » lors de la passation de pouvoirs avec Christophe Castaner, durant laquelle des féministes ont réclamé sa démission en rappelant l’enquête pour viol qui le vise.

Au même moment, non loin de la Place Beauvau, une vingtaine de féministes qui voulaient manifester devant le ministère contre la nomination de M. Darmanin ont été stoppées par les forces de l’ordre.

Scandant « Darmanin démission » et « Darmanin violeur », elles ont brandi des pancartes pour dire leur colère: « Darmanin à l’Intérieur, vous vous torchez avec nos plaintes ».

Lundi soir, l’entourage du président Emmanuel Macron avait fait savoir que cette plainte ne constituait « pas un obstacle » à sa nomination, ce qui a déclenché la « colère » des féministes.

La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a dénoncé de son côté « la formidable claque qu’Emmanuel macron (a) lancé au visage de toutes celles et ceux qui se sont mobilisés contre les violences sexuelles » avec la nomination de M. Darmanin mais également celle d’Eric Dupond-Moretti, très critique envers le mouvement #metoo, comme garde des Sceaux.

A l’écart des éclats de voix des militantes, Gérald Darmanin s’est employé à rassurer les membres des forces de l’ordre. « Qu’ils ne doutent jamais que je serai toujours le premier d’entre eux », a-t-il déclaré en insistant sur son « soutien total ».

« Je défendrai tout ce qui peut être défendu, je soutiendrai tout ce qui peut être soutenu », a-t-il dit, évoquant un ministère du « refuge » et de « l’exemple ».

Pour lui, « le ministère de l’Intérieur est celui de la protection des Français ». Il « est le premier des ministères sociaux car quand il n’y a pas d’ordre républicain, ce sont les plus faibles d’entre nous qui trinquent », a affirmé M. Darmanin, aux côtés de la nouvelle ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa.

S’il a rappelé l’importance de « la liberté de conscience et de croyance », il a aussi jugé que « la foi, jamais ne doit être au-dessus de la loi ». « Nous devons être intraitables avec ce que le président de la République a qualifié de séparatisme » et « lutter de toutes nos forces contre l’islamisme politique qui attaque la République ».

Christophe Castaner qui quitte au bout d’une vingtaine de mois la place Beauvau, a fait part de sa « fierté », notamment des chantiers engagés: le schéma national du maintien de l’ordre, le Livre blanc sur la sécurité intérieure et le « combat contre les violences sexuelles et sexistes ».

Il a dit avoir défendu les forces de l’ordre « à chaque instant » mais leur avoir aussi « parlé avec franchise de déontologie ». « Je ne le regrette pas », a-t-il complété.

« Être leur ministre, c’est les défendre mais c’est aussi être exigeant », a-t-il souligné.

Il a rendu un vibrant hommage à son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, dont Gérald Darmanin a dit qu’il continuerait à « servir l’intérêt général et ce ministère ».

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