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Le Bangladesh affirme que l’épidémie de COVID-19 contenue dans les camps des Rohingyas

Une épidémie de coronavirus parmi les réfugiés rohingyas a été « maîtrisée avec succès », selon des responsables du Bangladesh, craignant que la maladie ne se propage rapidement dans les camps surpeuplés.

Près d’un million de Rohingyas vivent dans des camps sordides du sud-est du Bangladesh après avoir fui la répression militaire de 2017 au Myanmar, où la communauté majoritairement musulmane est minoritaire. Quelque 724 Rohingyas ont été testés dans les camps du Bangladesh, dont 54 se sont révélés positifs depuis que les premiers cas ont été détectés en mai, ont indiqué des responsables.

« Nous avons réussi à contenir l’épidémie », a déclaré lundi à l’Agence France-Presse (AFP) le commissaire bangladais aux réfugiés Mahbub Alam Talukder, ajoutant que jusqu’à présent, seuls cinq Rohingyas sont morts du virus.

Cependant, il n’était pas clair si certains Rohingyas évitaient les tests par crainte d’être transférés vers une île isolée et sujette aux inondations du golfe du Bengale, où d’autres réfugiés ont été emmenés après avoir été retrouvés en mer.

En revanche, il y a eu plus de 2 776 infections confirmées, dont 60 décès parmi les 2,4 millions de Bangladais vivant dans le district plus large de Cox’s Bazar, où se trouvent les camps, a déclaré Talukder.

Les trois douzaines de camps ont été fermés à clé après la découverte des premiers cas, les réfugiés ne pouvant quitter la région.

Les fonctionnaires ont utilisé des haut-parleurs pour dire aux résidents de se laver les mains, de rester à l’intérieur et de porter un masque s’ils se trouvaient dans les espaces publics, a déclaré l’enseignant rohingya Mohammad Shafi, qui vit au refuge Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés du monde.

Les autorités ont distribué du savon aux réfugiés, fermé la plupart des magasins et restreint le nombre de travailleurs humanitaires autorisés à entrer dans les camps, a-t-il ajouté.

« Beaucoup de gens ont souffert de grippe saisonnière, de maux de tête, de douleurs corporelles et de diarrhée ces dernières semaines », a expliqué Shafi à l’AFP.

« Et la plupart ne sont pas allés à l’hôpital. Au lieu de cela, ils ont pris des médicaments dans les pharmacies locales (dans les camps) », a-t-il dit.

Les tests ne sont pas obligatoires et on ne sait pas si le taux de mortalité global dans les camps parmi la minorité majoritairement musulmane a augmenté.

Les personnes qui meurent dans les camps ne sont pas non plus testées pour le virus.

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