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polémique entre le ministre des Sports algérien et l’athlète Makhloufi

Le ministre algérien des Sports Sid Ali Khaldi a rejeté vertement lundi les accusations du triple médaillé olympique Taoufik Makhloufi selon lesquelles les autorités d’Alger l’auraient abandonné en Afrique du Sud où il est bloqué depuis des mois à cause du Covid-19.

« Je comprends parfaitement son envie de rentrer au pays à l’instar de nos compatriotes qui se trouvent bloqués un peu partout dans le monde, mais dire qu’il est abandonné par les pouvoirs publics c’est complètement faux « , s’est défendu le ministre dans un entretien à la radio francophone algérienne.

M. Khaldi a assuré suivre « personnellement » la situation de l’athlète algérien, spécialiste du demi-fond, ainsi que « son confort et ses conditions de résidence ».

Champion olympique du 1.500m à Londres en 2012, Taoufik Makhloufi a écrit sur le mur de sa page Facebook qu’il était bloqué en Afrique du Sud depuis 4 mois sans « rapatriement ni même un geste qui s’en approche de la part de l’Etat algérien pour me permettre de retourner au pays ».

Il estime que « cela démontre que je suis peu considéré comme citoyen algérien et même en tant que champion olympique qui a hissé haut les couleurs nationales ».

Makhloufi est l’athlète le plus titré aux Jeux olympiques (1 médaille or et 2 d’argent) de l’histoire du sport algérien.

Il précise toutefois sur sa page qu’il ne cherche pas « la compassion » mais qu’il tenait « à dire ce qu’il avait sur le coeur ».

Spécialiste du demi-fond, le coureur de 32 ans se préparait pour les JO de Tokyo lorsqu’il s’est retrouvé coincé en mars dernier en Afrique du Sud à cause de la pandémie.

– Déjà des protestations en 2016 –

« L’Etat algérien continuera de faire tout son possible pour rapatrier ses athlètes partout où ils se trouvent », a promis M. Khaldi.

L’Algérie a fermé toutes ses frontières le 19 mars de crainte de cas de contamination importés et a décidé de maintenir cette fermeture tant que la propagation du virus ne serait pas maîtrisée, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Vice-champion olympique sur 800 et 1.500m à Rio de Janeiro en 2016, Taoufik Makhloufi avait dû renoncer aux Mondiaux de Londres de 2017 en raison d’une blessure musculaire au mollet.

Né dans une famille pauvre de Souk Ahras (est de l’Algérie), cet athlète, qui à ses débuts trouvait son équipement dans les friperies, a déclaré un jour avoir tiré sa motivation de sa volonté « d’avoir une autre vie, autre que celle qu’il y avait autour ».

Lors des JO de Rio, Makhloufi s’était déjà élevé contre les responsables du sport algérien accusés de « penser à leurs intérêts personnels contre celui des sportifs ».

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