L’un des meilleurs avocats de la défense du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a laissé tomber son client mercredi, selon des sources, après que le Premier ministre se soit vu refuser l’autorisation de recevoir des fonds privés pour son équipe juridique.
Netanyahu, qui est en procès pour des allégations de corruption, qu’il nie, avait demandé 10 millions de shekels (2,9 millions de dollars) à son ami milliardaire américain Spencer Partrich pour aider à couvrir les frais juridiques.
Mais suite à une recommandation du procureur général d’Israël, un comité du bureau du contrôleur de l’État a empêché Netanyahu d’accepter le prêt au motif qu’il équivalait à un cadeau inapproprié à un fonctionnaire du gouvernement.
Le premier ministre de 70 ans, dont la fortune personnelle a été estimée à plus de 10 millions de dollars, a également été condamné à restituer une partie de l’argent qu’il a reçu de son cousin américain Nathan Milikowsky pour couvrir les frais juridiques.
Après ces revers, l’avocat de la défense Micha Fettman a démissionné de l’équipe de défense du Premier ministre de droite.
Plusieurs médias israéliens ont rapporté mercredi que la démission était liée à l’argent et à la perspective que les frais de Fettman ne soient pas couverts.
Une source directement liée à l’affaire a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que le départ de Fettman de l’affaire était lié à la décision du comité d’empêcher Netanyahu de recevoir des fonds privés.
Netanyahu a été inculpé en janvier pour avoir tenté d’échanger illégalement des faveurs en échange d’une couverture médiatique positive, ainsi que d’avoir accepté des cigares, du champagne et des bijoux d’une valeur de 700 000 shekels de personnalités riches en échange de faveurs.
Netanyahu, qui a forgé en mai un nouveau gouvernement d’unité après plus d’un an de troubles politiques, insiste sur le fait que les accusations ont été forgées de force pour le chasser de ses fonctions.
La prochaine date du procès devant le tribunal de district de Jérusalem est le 19 juillet, mais la session devrait être procédurale et Netanyahu n’est pas obligé d’y assister.
En vertu de la loi israélienne, un Premier ministre en exercice n’est tenu de démissionner que s’il est reconnu coupable d’une infraction pénale avec tous les recours épuisés, ce qui, dans le cas de Netanyahu, pourrait prendre plusieurs années.
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