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des centaines de manifestants pour la sécurité au Darfour

Des centaines de Soudanais ont poursuivi mercredi un sit-in, entamé il y a plus d’une semaine au Darfour (ouest), appelant le gouvernement à renforcer la sécurité dans cette région en proie aux violences.

Les manifestants ont installé un campement devant un bâtiment public dans la ville de Nertiti, dans l’Etat du Darfour-Centre, depuis fin juin à la suite de meurtres et pillages de propriétés agricoles.

Samya Adam, l’une des manifestantes, a expliqué à l’AFP que la ferme de sa famille se trouvait sous la menace constante d’attaques de groupes armés.

« Nous les femmes de Nertiti, n’avons aucune autre occupation que les exploitations agricoles. Et quand on va aux champs, nous sommes souvent battues et parfois violées », a-t-elle dit.

Le Darfour, où sévissent des groupes armés, est le théâtre de violences depuis plusieurs années. En 2003, un conflit y a éclaté entre le régime à majorité arabe d’Omar el-Béchir et des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées.

M. Béchir a été chassé du pouvoir en avril 2019 après plusieurs mois de manifestations de masse dans le pays. L’ex-dictateur, actuellement en prison pour des faits de corruption, est sous le coup de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour.

Oussama Abdallah, un autre manifestant, compare la situation des habitants de la région à une « prise en otage » par les groupes armés. « Si quelqu’un va au travail dans son champ, il se fait tuer et si c’est une femme, elle se fait violer. Même le bétail est volé. ».

Les autorités de transition à Khartoum ont envoyé cette semaine une délégation pour tenter de répondre au demandes des manifestants. Elles tentent également de négocier un accord avec les mouvements rebelles du Darfour.

La délégation gouvernementale a limogé plusieurs responsables locaux de la sécurité et ordonné la formation d’une force de sécurité afin de défendre les habitants, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Fayçal Mohamed Saleh.

Mais les manifestants tiennent à rester sur place.

« Nous maintiendrons notre sit-in jusqu’à ce que nos revendications soient satisfaites », a martelé Modather Issa, un manifestant.

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