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son compagnon condamné à 22 ans de réclusion

Nicolas Havez, ivre ce soir-là, a roué de coups sa concubine Candice Monin le 30 janvier en 2018 dans leur appartement de Limoux: la Cour d’assises de l’Aude l’a condamné vendredi pour meurtre à 22 ans de réclusion criminelle.

Alors que les légistes avaient répertorié de multiples traces de coups sur le corps de la victime, l’accusé, un chômeur de 35 ans, a une nouvelle fois tenté de se dérober à l’audience, ne reconnaissant qu' »une gifle ».

Durant le procès, qui s’est tenu à Carcassonne, son avocate a tenté en vain de faire requalifier les faits en « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Pour la partie civile et l’avocate générale, et dopnc aussi la Cour, Nicolas Havez a eu la volonté de tuer.

« Les rapports médicaux sont en contradiction avec la ou les deux gifles qu’il a admis avoir données. On a trouvé une cinquantaine de traces, abrasions, ecchymoses, hématomes, sur le corps de Candice Monin. Quand on ne veut pas tuer, on ne vise pas les zones vitales », a tonné l’avocate générale dans son réquisitoire.

« On est aussi face à un homme qui a voulu cacher la vérité. Il a caché les violences. Il donne des explications qui n’ont pas de sens, et plus on le met face à ses contradictions, plus il a de trous noirs », a dénoncé l’avocate générale Sylvie Girerd, qui avait requis 25 ans.

Pour demander, et obtenir, la déchéance de l’autorité parentale de l’accusé, Alexandra Vitrac, avocate de la partie civile, a plaidé que l’enfant du couple, 4 ans aujourd’hui, présent le soir du drame dans l’appartement, avait été traumatisé.

D’après un autre avocat de la partie civile, Nicolas Havez avait entraîné sa compagne dans une spirale de « clochardisation », sur fond de consommation d’alcool et de stupéfiants.

Jeudi à Carcassonne, lors de la première des deux journées du procès, les voisins du couple, ont témoigné et décrit à la barre un quotidien de disputes, de cris et d’insultes, affirmant avoir « vécu un enfer » durant les trois années qu’ils ont eu les Monin-Havez comme voisins.

« Quand j’arrive dans la chambre, elle est assise sur le lit. C’est possible que je l’ai saisie par le cou ou par les cheveux pour la relever. Je lui ai mis une gifle et elle est tombée de suite », a relaté Nicolas Havez à l’audience.

L’accusé, 35 ans, avait déjà été condamné en 2013 pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et pour violences en réunion.

Quand le président de la cour d’assises lui a donné une dernière fois la parole, Nicolas Havez s’est adressé à la famille Monin: « Je ne peux pas demander pardon parce que ce serait inapproprié, mais je regrette ce qui s’est passé ».

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