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Au Havre, le stade retrouve un air de « vie normale » avec le retour du public

« C’est un peu le retour à la vie normale »: pour la première fois depuis quatre mois, une rencontre avec un club d’élite s’est disputée devant 5.000 spectateurs en France, la jauge limite fixée par le gouvernement, dimanche au Havre avec le PSG en tête d’affiche.

Au-delà du retour mordant sur les terrains de Neymar, Kylian Mbappé et les autres stars du PSG, parfaitement lancés dans leur mission commando pour le gain des coupes nationales et le « Final 8 » de la Ligue des champions, la démonstration contre le HAC (9-0) constitue un petit événement pour le foot français et européen.

« C’est une victoire pour le football français, le sport en général, de pouvoir reprendre aujourd’hui à la mi-juillet avec du public dans les stades », s’est réjouie dimanche Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports, qui a fait le déplacement en Normandie, où elle a retrouvé en tribunes Edouard Philippe, son ancien premier ministre.

« Je me réjouis que le football en France puisse reprendre de manière populaire, avec du public dans les stades. C’est le seul pays en Europe de l’ouest à pouvoir faire cela », a-t-elle déclaré juste avant le coup d’envoi.

Pour la première fois depuis quatre mois dans l’un des pays des cinq grands championnats européens (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie, France), une rencontre avec un club d’élite se dispute en effet devant des spectateurs.

– Complet en seulement six minutes –

Pour la grande occasion, le stade Océane, encore paré à certains endroits de l’habillage de la Coupe du monde féminine 2019, a tout mis en place pour que ce test grandeur nature soit concluant sur le plan sanitaire. A défaut de voir son équipe livrer au PSG une opposition de taille sur le terrain…

Entrée filtrante avec respect de la distanciation sociale, masques obligatoires, ou encore diffusion d’un clip sur les écrans géants rappelant les gestes barrières, rien n’a été négligé. Même si le public a pris quelques libertés sur certaines consignes.

« C’est un peu le retour à la vie normale même s’il y a des conditions drastiques », confie à l’AFP Johan Vattier, président des Barbarians havrais, principal groupe de supporters du club doyen. « Nous on s’en fout du PSG, ce match c’est d’abord une façon de retrouver nos potes ! »

« Cela n’est pas simple pour un groupe comme le nôtre de faire respecter les consignes parce qu’on a l’habitude d’être amassés les uns aux autres mais on va essayer de respecter au maximum parce qu’on n’a pas envie que ça soit un coup d’épée dans l’eau, a-t-il ajouté. On veut que la saison reprenne avec du public. »

Alan, 20 ans, étudiant au Havre mais maillot du PSG fièrement arboré, fait partie des autres privilégiés ayant réussi à se procurer l’un des milliers de sésames mis en vente, tous pris d’assaut en seulement six minutes malgré un prix compris entre 30 et 60 euros.

« C’est un rêve depuis que je suis tout petit, je n’ai jamais eu l’occasion de voir Paris au Parc des Princes. Le fait qu’ils viennent ici, je ne pouvais pas louper ça ! », témoigne le jeune supporter.

En dépit du risque de deuxième vague et de l’appréhension de retourner dans un stade ? « Clairement quand j’ai vu qu’il y avait Paris, je n’y ai même pas pensé (rires), avoue-t-il. Le foot avec le public m’avait carrément manqué. Les huis clos, c’est un peu chiant à la TV. »

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