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l’année de la victoire pour Fabio Quartararo ?

Fabio Quartararo, étincelant pour sa première saison en MotoGP l’an passé, n’attend plus maintenant qu’une victoire cette année pour se hisser au niveau des plus grands.

Cinquième au classement du championnat grâce à sept podiums dont cinq deuxièmes places, le « rookie of the year » l’an passé a l’avenir devant lui, à tout juste 21 ans.

D’autant plus qu’il rejoindra l’an prochain l’écurie d’usine Yamaha, héritant du guidon de l’idole de son enfance, le vétéran italien Valentino Rossi.

Cette année, il portera encore les couleurs de l’écurie SRT, satellite de la marque aux diapasons. Avec cependant une machine dernier cri « prêtée » par l’usine et qui pourrait lui permettre de gagner les quelques centièmes qui lui ont manqué l’an dernier pour coiffer Marc Marquez au poteau.

« Je vais remonter sur ma +bête+ dans quelques jours, je n’en peux plus ! », s’est exclamé le Français sur Twitter avant le début, très retardé, du championnat le 19 juillet sur le circuit de Jerez (Espagne).

En Andorre, où il réside, Fabio a passé les mois d’inactivité à parfaire sa condition physique grâce à des exercices allant de volées d’escaliers à corde à sauter à un rythme effréné, en passant par le motocross.

S’il veut un jour succéder à Marquez (27 ans) et sa Honda au palmarès du MotoGP, Quartararo doit montrer qu’il peut le battre, et rapporter ainsi à la France une première victoire en MotoGP depuis celle de Régis Laconi en 1999.

Le sextuple champion du monde espagnol ne s’y trompe pas en identifiant le Français comme l’un de ses principaux rivaux cette année.

Après s’être battu avec lui pendant tout le Grand Prix de Thaïlande début octobre avant de le passer dans le dernier tour, Marquez avait confié: « Fabio devient à chaque fois plus fort et il sera un sérieux rival pour le championnat l’an prochain ».

Surnommé « el Diablo » (le diable), ce qu’il affiche sur le postérieur de sa combinaison de cuir, c’est plutôt d’un bon petit diable qu’il s’agit. Souriant, blagueur et modeste, le jeune homme va vite, comme le prouvent ses six pole positions en 2019.

– « Adaptation super rapide » –

« Je ne m’attendais pas à une telle saison », a-t-il reconnu lors d’un entretien à l’AFP à la fin de l’année, constatant avoir fait « une adaptation super rapide au MotoGP ».

Après avoir explosé jeune adolescent dans le championnat de moto espagnol, Quartararo a connu des saisons difficiles en Moto3 et Moto2, les échelons menant au MotoGP. Il n’a ainsi remporté qu’une seule victoire en Moto2 au GP de Catalogne en 2018, alors que Marquez a été lui champion du monde dans cette catégorie en 2012, à 19 ans.

Mais Wilco Zeelenberg, le patron de l’écurie malaisienne Yamaha-SRT, a jugé que le style et la morphologie du pilote français, qui mesure 1m77, se prêteraient davantage à la puissance et au poids plus élevés des MotoGP. Et il a jeté son dévolu sur Fabio pour les débuts de l’équipe dans la catégorie reine l’an dernier.

La suite lui a amplement donné raison: le novice s’est vite révélé tout aussi rapide –sinon plus– que les pilotes d’usine Valentino Rossi et Maverick Vinales, qu’il voudra maintenant battre cette saison à armes égales.

Il manifeste surtout une surprenante maturité qui doit lui permettre maintenant de trouver dans le dernier tour d’une séance de qualifications le centième qui lui permettra d’être le plus rapide et de résister sans chuter pendant toute une course aux assauts de Marquez.

Une force que Johann Zarco, l’autre Français aligné en MotoGP, attribue à son parcours en dents de scie dans les catégories inférieures.

« Dès 15 ans, il a tout explosé. A 16-17 ans, il n’a plus rien fait. A 18-19 ans, il a repris du niveau et, à 20 ans, cela explose à nouveau de folie », souligne celui qui a été deux fois champion du monde Moto2 mais a connu une année 2019 difficile.

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