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Robert Ménard, nouveau président de l’agglomération de Béziers

Le maire de Béziers, Robert Ménard, proche du Rassemblement national, a remporté jeudi la présidence de l’agglomération Béziers Méditerranée (Hérault) qui lui avait échappé en 2014, face à un président sortant DVD soutenu par le département et la région PS.

Robert Ménard a obtenu 35 voix sur 55 conseillers communautaires, le maire de Sérignan Frédéric Lacas 18 et il y au deux bulletins blancs.

« Je suis ému », a déclaré à la tribune le vainqueur, né en Algérie, « parce que je pense au jeune garçon qui quittait le pays où il est né en 1962 et dont les parents n’auraient jamais imaginé qu’il prendrait les responsabilités qu’il a prises dans la ville qui les a accueillis ».

Il a assuré qu’il n’avait « aucune envie de bataille en interne » mais de « tourner la page » après les tensions qui ont caractérisé ses rapports avec M. Lacas au cours des six dernières années.

Mi-mars, Robert Ménard, soutenu par le Rassemblement national (RN), avait été réélu maire de Béziers dès le premier tour des municipales avec 68,7% des voix sur fond d’abstention record (56%) et face à une opposition faible et divisée.

Il avait dès cette victoire affirmé son intention de reconquérir la présidence de l’agglomération.

Avant le vote, qui s’est déroulé en un seul tour, les deux candidats ont pris la parole par ordre alphabétique. « C’eût été y prendre part que de ne pas s’y opposer », a notamment lancé M. Lacas, citant Don Juan de Molière.

« Je ne me présente pas contre quelqu’un mais pour notre territoire, pour qu’il reste ouvert », a-t-il ajouté, estimant que l’agglomération devait rechercher « un plus grand dénominateur commun » plutôt qu’un « grand diviseur ».

Dans cette élection clivante, d’intenses tractations se sont poursuivies jusqu’au dernier moment, Frédéric Lacas étant soutenu par le département de l’Hérault et la région Occitanie, présidés par des socialistes soucieux de faire barrage à l’extrême droite.

Robert Ménard, 67 ans, partait cependant largement favori pour cette agglomération composée de 17 communes. Il disposait en effet de 25 voix après sa victoire aux municipales et n’avait besoin que de trois voix supplémentaires pour atteindre la majorité.

L’ancien président de Reporters sans frontière a bâti depuis 2014 un fief politique d’ultra-droite à Béziers (quelque 77.000 habitants), l’une des villes les plus sinistrées de France avec 34% de pauvreté et 23,4% de chômage, selon les derniers chiffres de l’Insee.

La position du maire de la seconde ville de l’Hérault avait déjà été renforcée en 2017 par l’élection de son épouse Emmanuelle, députée (non-inscrite, apparentée RN) de la circonscription comprenant Béziers. Mme Ménard est également conseillère communautaire.

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