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Début glacial des pourparlers Serbie-Kosovo après une longue pause

Jeudi, les premiers pourparlers en tête-à-tête entre la Serbie et le Kosovo ont connu un début cahoteux à Bruxelles jeudi alors que l’UE espérait que les relations glaciales se décongeleraient.

Plus de deux décennies après des affrontements dans la guerre, les voisins des Balkans sont toujours hantés par des tensions non résolues qui menacent la stabilité dans leur coin du sud-est de l’Europe.

Après une réunion virtuelle organisée par des responsables de l’UE le week-end dernier, le président serbe Aleksandar Vucic et le nouveau Premier ministre du Kosovo, Avdullah Hoti, se sont rencontrés en personne jeudi alors qu’ils tentent de relancer les efforts pour normaliser les relations. Mais après, Vucic a accusé Hoti de venir non pas pour parler mais pour essayer de « faire chanter » la Serbie.

Hoti s’est montré plus positif en ce qui concerne les discussions, affirmant qu’ils avaient pu progresser sur le plan du développement économique. Mais le problème sous-jacent est territorial. La Serbie refuse de reconnaître l’indépendance que son ancienne province, abritant principalement des Albanais de souche, a proclamée en 2008. Le statut d’État du Kosovo a été soutenu par une centaine de pays, dont les États-Unis et tous les États membres de l’Union européenne sauf cinq. Mais les principaux alliés de la Serbie, la Russie et la Chine, le nient, excluant effectivement le Kosovo des Nations Unies.

Néanmoins, les pourparlers se poursuivront la semaine prochaine entre les responsables et une autre réunion de haut niveau est prévue pour septembre, a déclaré le représentant spécial de l’UE pour les pourparlers, Miroslav Lajcak. Le chef des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a salué le fait que les deux dirigeants parlaient pour la deuxième fois en quelques jours, signe de l’engagement du couple à soigner les blessures.

Les deux parties négocient depuis une décennie avec l’UE pour normaliser leurs relations, mais peu de progrès ont été réalisés, un ensemble d’accords conclus en 2013 n’ayant pas encore été pleinement mis en œuvre. Le précédent cycle de négociations a échoué en 2018 après une série de tit-to-tats diplomatiques. Alors que le Kosovo est déterminé à reconnaître pleinement sa souveraineté, la Serbie est sous pression pour résoudre le problème afin d’avancer dans sa tentative d’adhésion à l’UE.

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