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La Chine met en place une fusée pour la première mission martienne du pays

BEIJING – La Chine a déplacé une fusée en position pour lancer un rover sur Mars la semaine prochaine dans l’une des trois prochaines missions sur la planète rouge, une des États-Unis et une autre des Émirats arabes unis.

La fusée Longue Marche-5 est le lanceur le plus lourd de Chine et a été lancée expérimentalement trois fois, mais jamais avec une charge utile. Surnommée Tianwen-1, la toute première mission chinoise sur Mars vise à faire atterrir un rover pour recueillir des données scientifiques.

La fusée devrait décoller du centre de lancement spatial de Wenchang dans la province de Hainan, dans le sud de l’île, le ou vers le 23 juillet, selon les médias vendredi qui ont cité la China National Space Administration.

La mission est l’une des plus ambitieuses à ce jour pour le programme spatial chinois, qui a progressé rapidement depuis le lancement de sa première mission en équipage en 2003. Depuis lors, elle a envoyé des astronautes dans une station spatiale expérimentale, commencé à travailler sur une installation plus grande et plus permanente et a posé une sonde sur la face cachée de la Lune, la moins explorée.

Le trio de missions de cet été dans l’effort le plus radical à ce jour pour rechercher des signes de vie microscopique ancienne tout en explorant Mars pour de futurs astronautes.

Le calendrier de ces missions est intimidant et les pays concernés s’efforcent de tirer le meilleur parti d’une fenêtre d’un mois dans laquelle Mars et la Terre sont parfaitement alignées du même côté du soleil, minimisant le temps de trajet et la consommation de carburant. Une telle fenêtre ne s’ouvre qu’une fois tous les 26 mois.

Les préparatifs ont également dû se poursuivre au milieu de l’épidémie de coronavirus, qui a en partie incité l’Europe et la Russie à abandonner leur projet d’envoyer un rover en quête de vie sur Mars cet été.

Chaque vaisseau spatial parcourra plus de 480 millions de kilomètres (300 millions de miles) avant d’atteindre Mars en février prochain. Dans le processus, ils sortiront de l’orbite de la Terre et se synchroniseront avec l’orbite plus éloignée de Mars autour du soleil.

Les États-Unis envoient un rover à six roues de la taille d’une voiture nommé Persévérance pour collecter des échantillons de roche à retourner sur Terre pour analyse dans environ une décennie. Sa date de lancement a été fixée entre le 30 juillet et le 15 août.

Le vaisseau spatial des Émirats arabes unis, nommé Amal, ou « Hope » en arabe, est un orbiteur construit en partenariat avec l’Université du Colorado à Boulder et doit maintenant être lancé à partir du Japon lundi. Ce sera la première mission interplanétaire du monde arabe.

Les scientifiques veulent savoir à quoi ressemblait Mars il y a des milliards d’années, à l’époque où elle avait des sources d’eau qui pouvaient avoir soutenu de minuscules formes de vie avant de se transformer en un monde gelé qu’elle est aujourd’hui.

Jusqu’à présent, les États-Unis ont été le seul pays à avoir réussi à mettre un vaisseau spatial sur Mars, le faisant huit fois. Deux atterrisseurs de la NASA y opèrent, InSight et Curiosity. Six autres vaisseaux spatiaux explorent la planète depuis l’orbite: trois américains, deux européens et un indien.

La dernière tentative de la Chine pour une mission sur Mars en collaboration avec la Russie s’est soldée par un échec en 2011. Les liens militaires étroits du programme spatial chinois et le secret relatif qu’il opère ont limité ses possibilités de coopération avec celles des États-Unis et d’autres pays.

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