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La Cour suprême de Jordanie dissout la branche des Frères musulmans

Le plus haut tribunal de Jordanie a dissous la branche du pays des Frères musulmans, a déclaré jeudi un responsable, citant l’échec du groupe à « rectifier son statut juridique ».

« La Cour de cassation a rendu hier (mercredi) un verdict définitif selon lequel le groupe des Frères musulmans est dissous et a perdu son statut juridique, pour avoir omis de rectifier son statut juridique en vertu de la loi jordanienne », a déclaré le responsable, demandant l’anonymat.

La décision de la Jordanie est intervenue dans le sillage de la répression du groupe par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU). Les Frères musulmans, fondés en Égypte en 1928, sont un mouvement panislamique aux armes caritatives et politiques. Depuis sa fondation, la Confrérie a survécu à des répressions répétées chez elle et dispose d’un réseau de groupes à travers le Moyen-Orient. Il a subi des années de pression, en particulier à la suite des soulèvements du printemps arabe de 2011, et a été interdit en Égypte et interdit dans plusieurs autres pays.

Amman tolérait le bras politique du groupe depuis des décennies, mais depuis 2014, les autorités le considéraient comme illégal, arguant que sa licence n’avait pas été renouvelée en vertu d’une loi de 2014 sur les partis politiques.

Il a continué de fonctionner, mais ses relations avec l’État jordanien se sont encore détériorées à partir de 2015 lorsque le gouvernement a autorisé un groupe dérivé, la Muslim Brotherhood Association.

En avril 2016, les services de sécurité ont fermé le siège de la confrérie d’Amman et plusieurs bureaux régionaux, transférant leur propriété au groupe dissident dans une étape que le mouvement a dénoncée comme politique.

La confrérie d’origine a porté l’affaire devant les tribunaux dans le but de récupérer les propriétés, mais le tribunal, dans son verdict de mercredi, a ordonné sa dissolution.

La Fraternité soutient qu’elle avait déjà obtenu des licences d’exploitation en vertu des lois précédentes dans les années 40 et 50.

Sheikh Hamza Mansur, chef du conseil d’administration de l’organisation, a déclaré que le groupe ferait appel de la décision de mercredi.

« Les Frères musulmans … sont un modèle de modération et un élément important dans le renforcement de l’unité nationale, donc sa dissolution n’est pas dans l’intérêt national », a déclaré Mansur à l’Agence France-Presse (AFP).

Le groupe dissident jordanien visait à rompre les liens avec les Frères musulmans d’Égypte, où des centaines de sympathisants ont été tués et des milliers détenus depuis que l’armée a évincé le premier président démocratiquement élu du pays, Mohammad Morsi, en 2013.

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