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Des manifestants descendent dans les rues de France et d’Allemagne pour condamner le racisme policier

Quatre ans après la mort d’un homme noir de 24 ans, Adama Traoré, en garde à vue en France, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à sa mémoire dans le contexte du mouvement mondial Black Lives Matter.

La manifestation festive et le concert à Beaumont-sur-Oise ont rendu hommage à Adama Traoré, décédé à l’âge de 24 ans en juillet 2016 après une arrestation dans des circonstances qui restent obscures. Mais il s’agissait également de griefs antigouvernementaux plus larges et les militants du climat ont co-organisé la manifestation de cette année. En plus des proches, des manifestants comprenaient des membres du mouvement des «gilets jaunes» qui ont organisé une série de manifestations parfois violentes en 2018-19.

Son cas a remis l’accent sur le racisme policier présumé en France. L’affaire Traoré a également mis en lumière la lutte d’autres familles françaises qui ont perdu un être cher en garde à vue, notamment des hommes noirs et nord-africains, qui, selon les chercheurs français, sont ciblés de manière disproportionnée par la police. Selon un décompte national du site d’information Basta Mag, au moins 101 décès liés à la police font l’objet d’une enquête en France.

La famille et les amis de Traoré continuent de faire pression pour obtenir un compte rendu complet des circonstances qui ont conduit à sa mort dans un contexte de sensibilisation accrue à la brutalité policière dans un certain nombre de pays à travers le monde. La sœur de Traoré, Assa, qui a mené le long combat juridique de la famille, a appelé samedi la police à être inculpée d’homicide dans la mort de son frère, affirmant que son frère «avait pris le poids des gendarmes» pendant plusieurs minutes. Les membres de la famille d’une demi-douzaine d’autres personnes décédées par la violence présumée de la police s’est adressé à la foule, dont certains tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Je ne peux pas respirer».
En mai, des experts médicaux français ont disculpé trois policiers impliqués dans l’arrestation, affirmant que Traoré n’était pas mort «d’asphyxie positionnelle» ou d’étouffement. Au lieu de cela, les experts ont découvert que Traoré était décédé d’une insuffisance cardiaque probablement causée par des problèmes de santé sous-jacents dans un contexte de «stress intense» et d’effort physique. Les juges français ont désormais appelé des experts belges à procéder à un examen médico-légal des preuves, et leurs résultats sont attendus en janvier 2021.

Depuis l’assassinat de George Floyd par la police de Minneapolis aux États-Unis en mai, la campagne menée par la famille de Traoré et d’autres militants français contre la violence policière visant les minorités a attiré une attention renouvelée et mobilisé des milliers de personnes dans des manifestations autour de la nation de l’Union européenne.

Une marche contre le racisme avait également lieu samedi dans la capitale allemande, Berlin. Tenant des affiches disant que «le racisme tue mentalement, physiquement et mondialement», plus de 1 500 manifestants ont défilé dans le centre-ville pour condamner la brutalité policière. Étant donné que les restrictions relatives aux coronavirus sont toujours en place dans les espaces publics à travers l’Allemagne, beaucoup portaient des masques faciaux et ont tenté de se tenir à 1,5 mètre des autres manifestants.

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