Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) a annoncé mercredi qu’il poursuivait en justice le gouvernement allemand et la chancelière Angela Merkel pour les commentaires qu’elle avait tenus après l’élection choc du premier ministre de Thuringe au début de l’année.
Le vote du 5 février a marqué la première fois qu’un dirigeant régional était élu avec le soutien de l’AfD, provoquant un tremblement de terre politique en Allemagne.
Merkel a alors déclaré qu’il était « impardonnable » que les législateurs de Thuringe, y compris des membres de ses propres chrétiens-démocrates (CDU), aient voté aux côtés de l’AfD pour élire Thomas Kemmerich, le candidat des démocrates libres (FDP).
Merkel était en visite d’État en Afrique du Sud lorsqu’elle a fait ce commentaire. Elle a également appelé à l’annulation du résultat des élections.
L’AfD a déposé deux plaintes constitutionnelles urgentes contre le gouvernement, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« Quiconque, en tant que chef du gouvernement, utilise la scène internationale pendant une visite officielle pour délégitimer le résultat des élections démocratiques en Allemagne et pour interdire une coalition, abuse de son bureau et viole la constitution », a déclaré le chef de l’AfD, Joerg Meuthen.
Un porte-parole de la Cour constitutionnelle a confirmé avoir reçu les poursuites.
L’AfD a déclaré que la citation en question était toujours visible sur les sites Web du gouvernement.
Le parti a récemment poursuivi le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer pour avoir publié une interview contenant des critiques de l’AfD sur le site Web de son ministère, dans une victoire largement symbolique contre le gouvernement.
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