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la maire de Paris réclame « des excuses » à ses partenaires écologistes

« Nous avons un problème » au sein de la majorité municipale à Paris: la maire PS Anne Hidalgo va réclamer « des excuses » à ses partenaires écologistes au sujet de l’affaire Christophe Girard, a indiqué vendredi son premier adjoint Emmanuel Grégoire.

Christophe Girard, entendu en mars dans le cadre de l’affaire Matzneff, a démissionné jeudi de ses fonctions d’adjoint à la Culture. Des élus écologistes et des féministes avaient réclamé sa suspension et ont manifesté jeudi sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville avec des slogans parfois très crus à l’égard de la mairie.

« Nous allons demander des excuses à nos partenaires écologistes, non pas sur leur mobilisation que nous respectons mais sur les excès, y compris dans les manifestations », a souligné Emmanuel Grégoire vendredi matin sur franceinfo.

« Il y avait 20 personnes (…) mais il y avait des pancartes qui étaient inadmissibles, +bienvenue à pédoland+ et +pédos en commun+, un détournement de notre logo de campagne (Paris en commun) y compris des écologistes aux deuxième tour des municipales le 28 juin, a dénoncé M. Grégoire.

« Ca va être plus qu’une explication. Nous avons un problème, nous souhaitons clarifier les relations de travail (…) il y a eu un manque de respect évident », a encore déploré le premier adjoint.

Anne Hidalgo avait apporté dès jeudi son soutien à son « ami » Christophe Girard, se disant « écoeurée ». « Dans quelle démocratie vivons-nous où le droit est piétiné par la rumeur, les amalgames et les soupçons? », a-t-elle écrit dans un tweet.

Des élus écologistes et des féministes lui avaient écrit voici quelques jours pour lui demander la suspension de l’adjoint à la Culture et l’ouverture d’une enquête interne à la Ville de Paris, estimant que M. Girard devait s’expliquer sur ses liens et agissements auprès de Gabriel Matzneff.

« Il faut saluer sa décision de se mettre en retrait », « une décision qui l’honore, courageuse et qui permet certainement d’apaiser la situation », a réagi vendredi sur LCI le secrétaire national d’EELV Julien Bayou, tout en ajoutant que « peut-être eut-il été plus simple de ne pas le nommer adjoint à la Culture ».

« Moi, je n’aurais pas forcément organisé cette manifestation, encore moins utilisé ces slogans (…) que je trouve choquants », a-t-il néanmoins précisé.

Les enquêteurs ont interrogé en mars M. Girard, secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent entre 1986 et 1987, structure qui a apporté un soutien financier à l’écrivain Gabriel Matzneff dans les années 80, selon plusieurs récits.

L’écrivain est visé par une enquête pour « viols sur mineurs » ouverte par le parquet de Paris après la publication en janvier du roman autobiographique de Vanessa Springora dans lequel elle décrit la relation sous emprise qu’elle a entretenue lorsqu’elle était mineure avec l’écrivain et qui l’a dévastée.

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