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six dirigeants de société mis en examen en plus du député

Les investigations concernant le député LREM Thierry Solère, soupçonné de détournement de fonds publics, fraude fiscale et trafic d’influence passif, se poursuivent avec la mise en examen de six personnes, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Nanterre.

Parmi elles, plusieurs sont à la tête de sociétés pour lesquelles Thierry Solère a exercé en tant que consultant ou salarié, en parallèle de ses mandats d’élu. Quatre ont été mises en examen, entre le 23 juin et le 7 juillet, pour « trafic d’influence actif et abus de biens sociaux », selon une source proche du dossier.

Un autre dirigeant et sa femme, qui a brièvement occupé les fonctions d’attachée parlementaire de Thierry Solère en 2014 avaient déjà été mis en examen auparavant, selon la même source.

Les mis en examen sont soupçonnés d’avoir rémunéré ou octroyé des faveurs à Thierry Solère en échange de coups de pouce pour l’obtention de marchés publics ou de faveurs règlementaires lorsqu’il était élu au conseil départemental des Hauts-de-Seine.

Un chef d’entreprise d’une société informatique est par exemple soupçonné d’avoir obtenu plusieurs marchés publics auprès du département, moyennant rémunération.

Un amendement déposé à l’Assemblée nationale par Thierry Solère préconisant l’exonération de taxes douanières pour les véhicules transportant des déchets dangereux est également dans le viseur des enquêteurs.

Le député a en effet été salarié de Chimirec, une entreprise spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets industriels et les enquêteurs s’intéressent à un possible trafic d’influence. L’amendement avait finalement été rejeté.

D’autres entreprises comme Aliapur (recyclage), ou un promoteur immobilier ami du député sont également au centre des investigations.

Thierry Solère a été mis en examen en octobre 2019 dans cette affaire qui a donné un coup d’arrêt à sa carrière politique. Récemment, il a accusé le parquet de Nanterre d’avoir sciemment menti pour obtenir sa levée d’immunité parlementaire à l’été 2018.

Il a d’ailleurs demandé l’annulation de sa levée d’immunité, mais la délégation compétente de l’Assemblée nationale n’a pas donné suite à sa demande fin juin, ne voulant notamment pas s’immiscer dans une affaire judiciaire, avait indiqué à l’AFP Annie Genevard (LR), la présidente de cette délégation.

Une plainte pour « faux et usage de faux » visant la procureure de Nanterre Catherine Denis déposée par le député a été classée sans suite en mars dernier.

« Il n’y a pas eu un marché obtenu grâce, avec ou sous l’influence de Solère », a insisté son avocat Me Pierre-Olivier Sur. « C’est un dossier scandaleux qui fait honte à notre démocratie », a-t-il assuré, dénonçant une enquête préliminaire opaque dans laquelle ses observations n’ont pas été prises en compte.

Une audience doit avoir lieu devant la chambre de l’instruction à Versailles le 25 septembre pour examiner deux requêtes en annulation déposées par l’élu. Il souhaite faire annuler ses auditions de garde à vue ainsi que sa mise en examen, étant donné que « c’est sur des faux que cela a pu être autorisé suite à sa levée d’immunité », a précisé son avocat.

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