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Les Nord-Coréennes renvoyées au Nord risquent d’y subir des violences sexuelles, selon l’ONU

Les Nord-Coréennes renvoyées au Nord après avoir été arrêtées en tentant de fuir risquent d’y subir des violences sexuelles commises par la police et les forces de sécurité, a dénoncé mardi le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH).

Pyongyang impose un contrôle très strict de ses citoyens et les personnes arrêtées pour avoir illégalement franchi la frontière risquent la détention et des poursuites.

Mais avant que la Corée du Nord ne ferme ses frontières pour tenter de se protéger de l’épidémie de coronavirus, nombreux étaient les Nord-Coréens qui traversaient la poreuse frontière de 1.400 km avec la Chine pour y faire du commerce ou tenter de s’y établir.

Et la grande majorité des personnes franchissant la frontières sont des femmes qui ont une plus grande liberté de mouvement que les hommes, ces derniers étant soumis à un contrôle plus étroit du fait du travail que leur attribue l’administration encore très patriarcale.

Le HCDH s’est entretenu avec une centaine de Nord-Coréennes qui disent avoir été victimes de violences sexuelles, notamment de viols, et pour certaines contraintes à avorter après avoir été renvoyées au Nord alors qu’elles avaient été arrêtées en tentant de fuir.

Toutes ont été rencontrées en Corée du Sud après une nouvelle fuite, cette fois réussie.

Celles qui sont renvoyées au Nord subissent souvent des fouilles très invasives des agents du ministère de la Sécurité, a dénoncé mardi Daniel Collinge, l’auteur de cette enquête.

« On les soumet à des fouilles qui impliquent qu’elles se dénudent et enchaînent des sauts et des accroupissements afin de vérifier qu’elles ne dissimulent rien dans leurs cavités corporelles », a poursuivi M. Collinge à Séoul devant des journalistes.

Le droit des femmes à avoir des enfants est également nié, car les avortements forcés sont courants dans ces centres de détention, a-t-il accusé.

Plusieurs femmes ont fait état d’avortements réalisés lors d’opérations ou provoqués lors de passages à tabac.

« Deux femmes enceintes de trois et cinq mois ont reçu de violents coups de pied pour s’assurer qu’elles auraient perdu leur bébé au moment où elles sortiraient », a raconté une femme.

Les viols sont aussi répandus, mais personne n’ose s’en plaindre pour ne pas risquer d’être punie.

L’ONU accuse de longue date la Corée du Nord de violations systématiques et généralisées des droits de l’Homme. L’ONU dénonce la pratique de la torture et des meurtres extrajudiciaires, ou encore l’existence de camps d’internement.

Pyongyang a toujours balayé les accusations de violation des droits de l’Homme en les qualifiant de propagande de la communauté internationale.

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