Le ministère turc des Affaires étrangères a critiqué mardi les allégations de politiciens libanais affirmant qu’Ankara soutenait les manifestations croissantes au Liban.
«Les allégations soulevées par certains hommes politiques libanais, selon lesquelles notre pays a soutenu les manifestations de protestation dans le nord du Liban, et qu’il visait à améliorer son influence dans cette région du Liban, sont privées de compréhension», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hami Aksoy.
Il n’est pas possible de prendre au sérieux « ces déclarations malveillantes », selon Aksoy, qui a déclaré que la Turquie attachait une grande importance à l’unité et à l’intégrité, ainsi qu’à la paix et à la stabilité du Liban.
« Ceux qui font ces allégations sont en mesure de savoir très bien qui voit le Liban comme sa cour arrière et interfère avec les affaires intérieures de ce pays », a ajouté Aksoy.
Le Liban connaît la pire crise économique de son histoire. Sa devise a fait un plongeon, perdant environ 70% de sa valeur ces derniers mois. Le taux d’inflation élevé a poussé près de la moitié de la population sous le seuil de pauvreté.
Le Liban souffre d’un taux de chômage élevé, d’une croissance lente et d’un des taux d’endettement les plus élevés au monde. Le principal mécontentement du peuple libanais semble être le système politique actuel. D’octobre à janvier, des manifestations de masse ont eu lieu pour exiger un changement fondamental du système politique. L’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui incluait des membres du Hezbollah dans son cabinet, a démissionné fin octobre en raison des manifestations de masse dans les rues. Sa démission a conduit à une autre crise, les partis n’ayant pas réussi à trouver un compromis pour un nouveau gouvernement.
La pandémie de coronavirus a exacerbé la situation dans le pays, le gouvernement étendant les mesures pour freiner la propagation du virus.
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