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Le bloc musulman approuve l’appel de l’ONU à enquêter sur les abus dans le Cachemire contesté

L’organe des droits de l’homme de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a approuvé mercredi l’appel des experts de l’ONU à une enquête sur les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées dans le Cachemire contesté.

Dans une déclaration marquant un an depuis que l’Inde a révoqué le statut constitutionnel spécial de la région, la Commission permanente indépendante des droits de l’homme (CPIDH) de l’OCI a exprimé son soutien à la demande des experts de l’ONU « pour une action urgente pour remédier à la situation alarmante des droits de l’homme ».

L’Inde a déployé des dizaines de milliers de soldats au Jammu-et-Cachemire pour annuler toute réaction contre sa décision controversée de supprimer l’autonomie de la région.

Des milliers de personnes, y compris des dirigeants politiques et des militants, ont été emprisonnés depuis le 5 août de l’année dernière, tandis que la connectivité téléphonique et Internet reste limitée après des mois de suspension complète.

« La CPIDH approuve pleinement les demandes des experts de l’ONU d’enquêter sur tous les cas de violations des droits de l’homme qui incluent les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, la torture et les détentions dans la vallée », lit-on dans le communiqué.

Mardi, les experts des droits de l’homme de l’ONU ont exhorté la communauté internationale à agir si l’Inde continue de ne pas faire face à la détérioration des conditions dans le territoire himalayen contesté.

« Une action urgente est nécessaire. Si l’Inde ne prend pas de mesures véritables et immédiates pour résoudre la situation, s’acquitte de ses obligations d’enquêter sur les cas historiques et récents de violations des droits de l’homme et de prévenir de futures violations, alors la communauté internationale devrait se mobiliser, » l’ONU les experts ont dit.

Ils ont dit que « la situation des droits de l’homme au Jammu-et-Cachemire est en chute libre » depuis août dernier.

« Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que pendant la pandémie de COVID-19, de nombreux manifestants sont toujours en détention et les restrictions Internet restent en place », ont déclaré les rapporteurs spéciaux de l’ONU.

Ils se sont également déclarés préoccupés par les allégations de détention arbitraire, de torture et de mauvais traitements de Cachemiris, ainsi que de la criminalisation des journalistes.

Le Cachemire, une région himalayenne à majorité musulmane, est détenu en partie par l’Inde et le Pakistan, mais revendiqué par les deux en totalité. Une petite partie de la région est également contrôlée par la Chine.

Depuis leur partition en 1947, New Delhi et Islamabad ont mené trois guerres, en 1948, 1965 et 1971, dont deux au Cachemire. Certains groupes cachemiris se sont battus contre la domination indienne pour l’indépendance ou pour l’unification avec le Pakistan voisin.

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