Ali Ghezawi était l’un des millions de Syriens qui ont fui leur pays au cours de la brutale guerre civile qui a duré neuf ans et qui a dévasté son pays.
Sa famille a immigré en Europe après de longues années désespérées dans un camp de réfugiés au Liban. Pourtant, le voyage n’a fait qu’exacerber le chagrin des Ghezawis, alors qu’Ali, 14 ans, s’est suicidé après que les autorités néerlandaises ont rejeté la demande d’asile de la famille, ont rapporté lundi les médias locaux.
Les Ghezawis ont fui au Liban et y ont passé cinq ans dans un camp de réfugiés. Ils ont ensuite obtenu l’asile de l’Espagne, mais n’ont pas pu y survivre en raison de conditions de vie difficiles et du manque d’emploi.
La famille s’est ensuite rendue aux Pays-Bas dans l’espoir de trouver un logement permanent et a commencé à vivre dans un centre de réfugiés dans la province méridionale du Limbourg. Cependant, les autorités néerlandaises ont rejeté la demande d’asile des Ghezawis.
«Quand nous avons appris que nous ne pouvions pas rester aux Pays-Bas, quelque chose s’est brisé en lui», a déclaré sa mère Aisha au journal Algemeen Dagblad (AD). «Il ne voulait plus parler ni manger.»
De tels incidents sont monnaie courante dans les centres de réfugiés néerlandais, selon l’agence néerlandaise pour l’installation des réfugiés, COA.
AD a signalé que l’institution avait enregistré au moins 590 «actes d’autodestruction» l’année dernière «qui comprend des tentatives de suicide et des grèves de la faim».
Les pays européens sont fréquemment critiqués pour le manque de soutien financier et humanitaire aux réfugiés syriens. Beaucoup d’entre eux n’ont pas réussi à partager le fardeau des réfugiés avec des pays comme la Turquie et le Liban.
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