Le Conseil de sécurité des Nations Unies a discuté mercredi du Cachemire contesté à la demande du Pakistan pour la troisième fois depuis que le gouvernement nationaliste hindou indien a décidé de mettre fin à la semi-autonomie de la région à majorité musulmane il y a un an. L’organe le plus puissant de l’ONU n’a pris aucune mesure ni publié de déclaration après la réunion virtuelle à huis clos.
Néanmoins, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmood Qureshi, a déclaré par la suite que la tenue de la réunion signifiait «que le Jammu-et-Cachemire était un différend international fermement inscrit à l’ordre du jour du Conseil de sécurité et avait annulé, une autre fois encore, l’affirmation intéressée de l’Inde selon laquelle il ‘matière interne.’ »
Le 5 août 2019, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a dépouillé le statut d’État du Jammu-et-Cachemire, mis au rebut sa constitution distincte et supprimé les protections héritées en matière de terres et d’emplois. L’action de l’Inde et la répression sévère de la sécurité ont déclenché la colère et la ruine économique dans la région.
Qureshi a déclaré dans des remarques diffusées par la mission des Nations Unies du Pakistan que la communauté internationale «devrait exercer son autorité morale, juridique et politique pour appeler l’Inde à renverser la vague de l’impunité et à mettre fin au génocide du peuple cachemirien». Il a exhorté l’Inde à annuler ses actions unilatérales, à mettre fin aux violations des droits de l’homme et au cessez-le-feu, à supprimer les restrictions sur les communications, les déplacements et les rassemblements pacifiques, et à libérer immédiatement les dirigeants du Cachemire.
Le différend du Cachemire, l’un des plus anciens à l’ordre du jour du Conseil de sécurité de l’ONU, a éclaté entre l’Inde et le Pakistan en 1947. Le Conseil de sécurité a appelé à un référendum pour décider du sort de la région en 1948. Alors que l’Inde annonce la décision de soutenir l’adhésion à l’Inde organisé lors d’élections tenues dans des territoires contrôlés par une administration soutenue par New Delhi a rendu un référendum inutile, l’ONU et le Pakistan estiment qu’un référendum doit prendre en compte les opinions des électeurs dans tout l’ancien État princier.
Depuis 1947, plus de 94 000 Cachemiris ont été tués lors d’affrontements avec les autorités indiennes, selon des sources pakistanaises. Islamabad a exhorté la communauté internationale à s’acquitter de son obligation morale et juridique en donnant aux Cachemiris la possibilité de réaliser leur droit inaliénable à l’autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité.
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