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Le gouvernement libanais au bord de l’effondrement alors que la rage publique s’intensifie

Le gouvernement libanais, formé en janvier avec le soutien du puissant groupe Hezbollah soutenu par l’Iran et de ses alliés, est maintenant sous pression, de nombreux ministres voulant démissionner après l’explosion meurtrière de Beyrouth, largement imputée à des décennies de corruption et de mauvaise administration par le politique enraciné. classe, couplée à une grave crise économique.

Le ministre libanais des Finances, Ghazi Wazni, un négociateur clé avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage pour aider le Liban à surmonter sa crise financière, et la ministre de la Justice Marie-Claude Najm ont présenté lundi leur démission au Premier ministre Hassan Diab en tant que quatre ministres a quitté lundi après-midi après l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth la semaine dernière.

Dimanche, le ministre libanais de l’Environnement Demianos Kattar et le ministre de l’Information Manal Abdel-Samad ont également démissionné à la suite de l’explosion massive. Si sept ministres au total démissionnent, le Cabinet deviendrait effectivement un gouvernement intérimaire.

La détonation de l’entrepôt portuaire la semaine dernière de plus de 2000 tonnes de nitrate d’ammonium a tué 158 personnes, blessé plus de 6000 et détruit une partie de la ville méditerranéenne, aggravant des mois de crise politique et économique et suscitant des appels furieux à la démission de l’ensemble du gouvernement.

Les manifestations antigouvernementales des deux derniers jours ont été les plus importantes depuis octobre, lorsque les manifestants sont descendus dans la rue à cause d’une crise économique enracinée dans la corruption, le gaspillage et la mauvaise gestion. Les manifestants ont accusé l’élite politique d’exploiter les ressources de l’État à leur propre profit. Certains Libanais doutent qu’un changement soit possible dans un pays où les politiciens sectaires dominent le pays depuis la guerre civile de 1975-90.

L’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui incluait des membres du Hezbollah dans son cabinet, a démissionné fin octobre face à d’importantes manifestations de rue. Sa démission a conduit à une autre crise, les partis n’ayant pas réussi à trouver un compromis pour un nouveau gouvernement. Bien que les manifestations aient uni tous les groupes sectaires et ethniques libanais contre les élites au pouvoir, des tensions ont éclaté entre les manifestants et les partisans du parti politique chiite Amal et le groupe militant chiite Hezbollah, ce dernier rejetant les critiques de ses dirigeants.

Pour le peuple libanais, qui a vu, impuissant, l’effondrement de son économie ces derniers mois, l’explosion dévastatrice de Beyrouth est une catastrophe de trop. Le pays est confronté à sa pire crise économique depuis des décennies, la monnaie locale s’effondrant face au dollar. Depuis des mois déjà, de nombreux Libanais aux prises avec la pire crise économique du pays depuis des décennies se sont tournés vers des organisations caritatives autrefois largement dédiées aux près de 2 millions de réfugiés syriens et palestiniens vivant au Liban.

Près de la moitié des Libanais vivent désormais sous le seuil de pauvreté, selon les statistiques officielles. La crise économique a été aggravée par la perte de revenus causée par les restrictions visant à endiguer la pandémie du COVID-19. Les deux tiers des ménages libanais ont vu leurs revenus baisser, selon une enquête du Programme alimentaire mondial (PAM) en juin, tandis que les deux cinquièmes des personnes interrogées s’étaient endettées pour acheter de la nourriture ou payer un loyer.

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