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dispersion à Bamako de manifestants nocturnes pour le départ du président Keïta

Les forces de l’ordre ont dispersé mercredi matin à Bamako des manifestants nocturnes qui avaient prolongé un rassemblement organisé la veille par l’opposition pour la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, a constaté un journaliste de l’AFP.

« C’est à 07H45 (locales et GMT) que nous avons été gazés. Certains mangeaient, d’autres faisaient leur toilette. Des femmes servaient des plats à nos leaders », a déclaré à l’AFP Aminata Diallo, 19 ans, une partisane du mouvement dit du 5 juin qui réclame le départ du président Keïta au pouvoir depuis 2013.

« C’est une provocation du régime. Nous avons montré que le peuple est mobilisé et que nous sommes pacifiques. Les jets de grenades lacrymogènes ne vont pas nous décourager », a déclaré à l’AFP Nouhou Sarr, un responsable du Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).

Cette coalition hétéroclite de chefs religieux, politiques, et de la société civile, réclame depuis juin le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, élu en 2013 puis réélu en 2018 pour cinq ans.

Des manifestants avaient décidé mardi soir de passer la nuit sur la place de l’Indépendance, au centre de Bamako, après le rassemblement à l’appel du Mouvement dit du 5 juin, jusqu’au départ du président Keïta.

Les manifestants nocturnes ont été estimés à un millier par un journaliste de l’AFP et à des milliers par des responsables du mouvement de contestation.

Ils ont été dispersés par les forces de l’ordre avec des éléments de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale (une unité de l’armée), selon un journaliste de l’AFP.

La Cour constitutionnelle est considérée comme l’un des éléments déclencheurs de la crise politique actuelle, après qu’elle a invalidé fin avril une trentaine de résultats des élections législatives de mars-avril, dont une dizaine en faveur de la majorité du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Le weekend du 10 juillet, une manifestation à l’appel de l’opposition a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers, les plus graves à Bamako depuis le coup d’Etat de 2012.

Le Mali est en outre confronté depuis 2012 à des attaques jihadistes auxquelles se sont mêlés des heurts intercommunautaires. Ces violences, parties du Nord, se sont propagées dans le centre du pays puis au Niger et au Burkina voisins.

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